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Les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine ont repris jeudi à Washington dans l'incertitude la plus totale sur l'issue de telles tractations qui se tiennent quelques jours avant l'entrée en vigueur de nouveaux droits de douane punitifs sur 250 milliards de dollars de biens chinois.
Robert Lighthizer, le représentant américain au commerce (USTR) et négociateur en chef, Liu He, le vice-Premier ministre chinois, et Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor, sont apparus jeudi matin sur le perron du bâtiment de l'USTR, ont constaté des journalistes de l'AFP.
En dépit du large sourire affiché et des chaleureuses poignées de mains échangées, leurs sujets de contentieux sont nombreux: Washington exige de Pékin l'abolition de pratiques commerciales jugées "déloyales" telles que le transfert de technologie forcé ou les subventions aux entreprises chinoises.
Jusqu'à présent, le gouvernement chinois s'est montré inflexible sur ces points cruciaux, malgré l'imposition de tarifs douaniers qui affectent l'économie chinoise.
Mardi, des droits de douane doivent passer de 25% à 30% sur 250 milliards de marchandises en provenance du géant asiatique.
Pékin a toutefois consenti à acheter davantage de produits agricoles, ce qui a nourri la rumeur d'un accord partiel, ce que le président Donald Trump a semblé rejeter lundi disant sa préférence pour "un accord global".
Les négociateurs ont donc la lourde tâche de trouver la voie pour mettre fin à la guerre commerciale entre les deux premières puissances économiques mondiales qui affecte de plus en plus la croissance mondiale.
Rien d'officiel ne filtre de l'agenda et encore moins à propos de l'état actuel des négociations.
Jeudi, certaines informations de presse indiquaient que les négociations ne prendraient qu'une seule journée alors qu'elles sont prévues au moins pour deux jours. Mais elles n'ont été confirmées par les services de l'USTR sollicités par l'AFP.
Les discussions sont aussi polluées par les sanctions économiques américaines sur le géant chinois Huawei.
Depuis Pékin, Geng Shuang, le porte-parole du ministre chinois des affaires étrangères, a déploré une nouvelle fois "l'utilisation du pouvoir étatique par les Etats-Unis pour supprimer des sociétés chinoises telles que Huawei".
"Les pratiques américaines ne sont ni honorables ni éthiques. Elles constituent également un déni des principes de l'économie de marché que les Etats-Unis déplorent sans cesse", a-t-il également commenté.
Pékin exhorte Washington "à mettre fin aux sanctions injustifiées", "à traiter les entreprises chinoises de manière juste, impartiale (...) et à promouvoir le développement sain et stable de la coopération économique et commerciale sino-américaine, pas l'inverse".