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Un petit garçon de 2 ans est décédé à Welkenraedt la semaine dernière, après que son père l'a amené à l'hôpital. Les médecins ont conclu que l'enfant était mort par suffocation causé par l'intervention d'un tiers. Ce vendredi, le procureur de Verviers indique que c'est le père qui a étouffé son fils dans sa chambre d'hôpital. Un mandat d'arrêt a été déposé.
Un petit garçon de 2 ans est décédé à Welkenraedt, dans la province de Liège, la semaine dernière. L'autopsie a révélé que la cause du décès était la suffocation. Le père de l'enfant a depuis avoué être le coupable. Il a été placé en état d'arrestation pour meurtre. C'est ce qu'a fait savoir le procureur de la division de Verviers, Gilles de Villers Grand Champs.
On apprend ce vendredi aux alentours de 17h, que le mandat d'arrêt est confirmé pour le père du petit garçon est confirmé.
La chambre du conseil de Verviers indique que le mandat d'arrêt a bien été décerné à l'encontre de Benjamin L., suspecté d'avoir assassiné son fils âgé de deux ans, a indiqué Gilles de Villers Grand Champs, procureur de division.
L'enfant nommé Charlie avait été admis à l'hôpital de Verviers le 5 juillet dernier, après que son père l'a amené. Après un arrêt cardiaque, il a été transféré à l'hôpital de Liège, où il est décédé le 9 juillet des suites de ses blessures.
Les médecins ont rapidement soupçonné l'intervention d'un tiers, étant donné l'état de l'enfant lors de son admission à l'hôpital. Et ce vendredi, le procureur de Verviers nous apprend que le père l'a en fait étouffé dans sa chambre d'hôpital. "Le juge d'instruction a été saisi, notamment du chef d'assassinat, résultant en effet d'un premier rapport médico-légal d'une autopsie du petit enfant qui constate des traces d'étouffement, et donc un acte volontaire qui a été commis par une personne sur cet enfant, ce qui a justifié évidemment la qualification d'assassinat. Et l'inculpé, qui est le père de l'enfant, a reconnu avoir commis ces actes et étouffé son enfant qui se trouvait dans sa chambre d'hôpital", a expliqué le procureur de division de Verviers.
Le procureur Gilles de Villers Grand Champs détaille les faits : "L'enfant est arrivé pour des blessures qu'il avait sur lui, il n'y avait pas d'explication donnée. Les médecins se sont rendus compte qu'il y avait un problème, mais il n'y avait pas de problème cardiaque au moment de son arrivée. C'est quelques heures après son arrivée où le père était avec l'enfant dans la chambre que le père va prévenir les infirmières qu'il y a un problème respiratoire au niveau de l'enfant, et c'est là qu'on se rend compte que l'enfant a fait un arrêt cardiaque. À ce moment-là, on ne sait pas ce qui est à l'origine de cet arrêt cardiaque, et c'est par après qu'on se rend compte que c'est un étouffement qui a causé l'arrêt cardiaque, et que c'est le père qui commet cet acte. Le père était seul dans la chambre avec l'enfant."
D'autres faits en 2022
Selon le procureur de division de Verviers, un premier dossier avait été mis à l'instruction fin de l'année 2022, pour des faits a priori au départ de brûlures, assez inexpliqués. "Une enquête est toujours en cours, puisque des devoirs d'enquête sont en cours, notamment au niveau d'une expertise médico-légale, afin d'avoir des explications sur les traces de brûlures qui ont été retrouvées sur cet enfant."
Actuellement, il n'y a pas d'inculpation dans le cadre de ce dossier, nous fait savoir le procureur. Ces éléments doivent donc encore être confirmés. Le papa n'est donc pas inculpé dans ce dossier. Mais "il a comparu ce vendredi matin devant la chambre du conseil, pour que la chambre du conseil décide éventuellement de renouveler la détention préventive pour un mois. Moi, j'ai requis évidemment le maintien en détention. On verra ce que la chambre du conseil décide, l'ordonnance sera rendue en fin de journée."
S'il est maintenu en détention, il comparaîtra à nouveau dans un mois devant la chambre du conseil pour l'analyse de son maintien en détention. Pour l'instant, l'enquête se poursuit au niveau de l'instruction, de très nombreux devoirs sont en cours, que ce soit des devoirs d'audition ou des devoirs d'expertise qui sont nécessaires dans le cadre de ce dossier d'une gravité telle.