Héritage et innovation: le combat de Florence de Moreau pour son Château de Louvignies

Florence de Moreau de Villegas de Saint-Pierre explique que le château de Louvignies a été transformé au fils des ans, notamment entre 1870 et 1878, par ses ancêtres : "Ils ont décidé de se faire un château dans le goût du XIXᵉ siècle, inspiré des châteaux de la Loire : beau et puissant".

Un confort avant-gardiste

Le château est également un témoignage de l'innovation de l'époque. Contrairement à ce que l'on pourrait penser, il dispose d'un système de chauffage central depuis le XIXᵉ siècle, similaire à celui des villas romaines, avec un chauffage à air pulsé, alimenté d'abord par du charbon, puis par du mazout. "C'est tout à fait possible pour les événements que j'organise au château de venir avec des beaux décolletés comme au 19ᵉ", plaisante Florence.

Cependant, maintenir un tel édifice n'est pas sans coût. "Niveau factures, gaz et électricité, on est dans les 400 € mensuels", avoue-t-elle. Pour alléger ces dépenses, des panneaux photovoltaïques ont été installés au-dessus de l'Orangerie. 

Un héritage vivant

Florence de Moreau n'a pas grandi dans l'indifférence de cet héritage. Arrivée au château à l'âge de trois ans, elle se souvient de son père, ingénieur commercial et bricoleur, se promenant dans le parc avec sa boîte à outils. "C'est la cousine germaine de mon grand-père, qui n'avait pas de descendance, qui a choisi mon père comme héritier".

Historienne de l'art, Florence connaît chaque recoin et chaque anecdote du château. Dans un vieux cartonnier, elle a découvert les agendas des générations précédentes, retraçant la vie quotidienne et les grands événements. 

Depuis 30 ans, le château est ouvert lors des Journées du patrimoine, une tradition initiée par ses parents : "Mes parents ont toujours été très généreux et ont voulu faire partager leur patrimoine".