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Le tribunal correctionnel de Bruges a reporté lundi son jugement à l'encontre d'un Tchétchène de 26 ans suspecté d'avoir planifié une attaque en tant que dirigeant d'un groupe terroriste au 9 septembre prochain. Avec son épouse, Abubakar S. comptait, selon le parquet fédéral, s'en prendre à la communauté juive et à un bar LGBTQIA+ d'Anvers. Dix-huit ans de prison sont requis à son encontre.
Le principal prévenu a commencé à être surveillé au printemps 2023, alors qu'il semblait se radicaliser. Il est ressorti de l'enquête qu'il était entré en contact avec le groupe terroriste État islamique et aurait évoqué des attaques sur Telegram. Un bar LGBTQIA+ et le quartier juif d'Anvers étaient listés comme cibles potentielles. Alors qu'il cherchait des armes et des complices, il est entré en contact avec un agent sous couverture qui a rapidement réussi à gagner sa confiance. Le prévenu a ensuite été appréhendé alors qu'il venait d'acheter une arme à cet agent.
Abubakar S. et sa compagne doivent répondre devant le tribunal de tentatives d'assassinat. Le parquet estime en effet que les plans étaient déjà bien avancés. Il a requis une peine de 18 ans de prison, assortie d'une période de sûreté de 12 ans. Contre la compagne, qui est poursuivie pour l'avoir soutenu et encouragé dans ses projets terroristes, le parquet a requis une peine de huit ans.
La défense a quant à elle soutenu qu'il n'était pas question de tentative de meurtre terroriste. L'avocat Pieterjan Dens a toutefois reconnu que son client était radicalisé.
Trois autres personnes sont poursuivies dans l'affaire, dont le frère de S., pour participation aux activités d'un groupe terroriste. Le parquet a requis pour eux des peines allant de deux à quatre ans de prison.