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Des chercheurs belges en Australie pour créer une banque de collecte de bananes sauvages

Deux scientifiques belges se sont envolés début de semaine pour l'Australie à la recherche de diverses espèces de bananes sauvages, a indiqué vendredi le Jardin botanique de Meise, dont un collaborateur participe à la mission. L'objectif de l'équipe internationale déployée Down Under: trouver une alternative aux bananes que nous consommons actuellement, vulnérables face aux maladies émergentes.

Les bouleversements climatiques comme la sécheresse et l'apparition de maladies et de parasites végétaux représentent un défi de plus en plus grand pour l'alimentation d'une population humaine en pleine croissance, explique le Jardin botanique de Meise. "Mondialement, nous sommes donc à la recherche de nouvelles espèces sauvages qui ont le potentiel génétique pour résister à ces virus, champignons et autres menaces", embraie Koen Es, collaborateur de l'institution brabançonne.

"Au nord de l'Australie, sur la côte, se trouve une étroite bande de forêt tropicale humide et c'est précisément à cet endroit que pousse la banane banksii. Cette banane sauvage est considérée comme l'un des principaux ancêtres de toutes nos bananes comestibles", expose Steven Janssens, scientifique au Jardin botanique de Meise. "Outre la collecte, nous procédons également à la germination et à la mise en culture de ces graines afin d'approfondir l'étude des spécimens nouvellement collectés."

La banque de collecte qu'accueillera le Jardin botanique de Meise constituera une première pour la biodiversité des bananes. Elle permettra aussi de sauvegarder des graines d'espèces qui pourraient disparaître.

Afin de constituer cet outil, les scientifiques belges travaillent durant deux semaines avec leurs collègues australiens de l'Université du Queensland et un scientifique de la banque de gènes de l'International Musa Germplasm Transit Centre (ITC), dans un partenariat mondial qui rassemble des organisations internationales impliquées dans la recherche sur la sécurité alimentaire.

À long terme, l'idée est de créer une espèce de banane comestible hybride, plus résistante.

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