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La scène s'est déroulée dans un contexte semblable aux vidéos que l'on voit sur les campagnes contre les gifles. En juin 2019, une dispute éclate entre une mère et son fils de 12 ans, à propos des devoirs. L'avocat de la maman évoque une situation difficile : "C'est un parent seul qui est en burn out sérieux. L'enfant est atteint de ce qu'on appelle le trouble de l'attention et de l'hyperactivité de façon aigüe. Ils vivent à deux. Ma cliente a estimé que la meilleure façon de rappeler les limites à son enfant, c'était de lui donner une gifle", explique Benoît Lemal, avocat de la défense.
Un voisin qui avait entendu du bruit est à l'origine de l'intervention de la police sur place. Un médecin constate une contusion, mais pas de lésion. La mère écope de 4 mois de prison avec sursis pour coups et blessures, avec la circonstance aggravante que l'auteur avait autorité sur la victime mineure.
Le tribunal retient notamment qu'elle n'a pas émis de regret. "Il y a 22 pays en Europe qui interdisent la gifle donnée par un parent à leur enfant. En Belgique, il y a des débats et des propositions de loi, mais le texte légal actuellement applicable par les tribunaux n'interdit pas ce qu'on appelle la gifle pédagogique", poursuit l'avocate de la maman.
La mère devrait faire appel de ce jugement. Son fils est en IPPJ, dans l'attente de son procès pour tentative d'assassinat. Il a essayé d'empoisonner sa mère quelques mois après l'incident de la gifle.