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Une fille sur sept dans le monde n'a pas accès à l'éducation, ce qui mène à "un nombre alarmant de mariages et grossesses chez les adolescentes", s'inquiète mercredi Plan International Belgique. À l'occasion de la Journée internationale de la fille, l'ONG de défense des droits des enfants et de l'égalité de genre installe sept bancs d'école au Mont des Arts à Bruxelles, dont l'un sera inaccessible, afin d'illustrer la privation de scolarisation des filles.
"Chaque minute, 23 adolescentes sont mariées et chaque jour, 60.000 adolescentes tombent enceintes", s'alarme Plan International Belgique. Or, "l'éducation est un outil essentiel pour briser le cycle des mariages et grossesses adolescentes", souligne l'ONG, qui renvoie à des études de la Banque mondiale de 2018 démontrant que plus une fille fréquente l'école secondaire, moins elle risque de se marier ou d'avoir un enfant avant 18 ans. "Chaque année de plus à l'école secondaire réduit ces risques d'environ 6% en moyenne."
Selon Plan International Belgique, la moitié des filles déscolarisées dans le monde (50 millions) vivent en Afrique subsaharienne. La moitié des grossesses adolescentes surviennent également dans cette région du monde, qui connaît aussi le risque de mariage précoce le plus élevé au monde (une fille sur trois), ajoute l'ONG.
Dans les régions en conflit, les risques sont deux fois plus élevés de voir les filles exclues de l'éducation.
Il faut non seulement que les filles puissent accéder aux classes mais également que l'enseignement prodigué soit de qualité, plaide Plan International, ce qui "nécessite la mise en place de l'infrastructure adéquate et d'enseignants formés".
Accéder à l'école permet non seulement aux filles de devenir indépendantes financièrement mais également d'avoir confiance en elles et en leur capacité d'agir, ajoute l'ONG. "Elles peuvent remettre en question les normes sociales et rompre le cycle des inégalités", conclut Plan International.



















