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Plusieurs dizaines de personnes se sont rassemblées samedi sur la place de l'Albertine à Bruxelles pour demander la libération de Julian Assange. Le fondateur de Wikileaks attend dans une prison britannique d'être extradé vers les États-Unis.
L'Australien de 51 ans a été arrêté par la police britannique en 2019 après avoir passé sept ans dans l'ambassade d'Equateur à Londres. Les États-Unis l'accusent d'avoir volé et publié des informations secrètes sur les actions militaires en Irak et en Afghanistan et d'avoir mis en danger la vie d'informateurs. Ses partisans le considèrent au contraire comme un journaliste courageux qui a dénoncé des crimes de guerre.
"En juin 2022, un tribunal britannique a décidé qu'Assange pouvait être extradé, une décision cosignée par la ministre de l'Intérieur de l'époque, Priti Patel. L'appel contre cette décision est toujours en cours", ont rappelé les manifestants. "Son extradition vers les États-Unis signifierait qu'il serait enfermé dans une prison ultra-sécurisée, sans aucune chance de bénéficier d'un procès équitable", ont-ils ajouté. "Julian Assange est un Sisyphe ou un Prométhée des temps modernes, puni pour l'éternité pour avoir révélé les secrets des dieux", a de son côté résumé l'écrivain Vincent Engel, qui s'est engagé pour la libération de l'Australien. "Mais alors que Sisyphe et Prométhée ne pouvaient pas mourir, Julian Assange, lui, le peut. Depuis des années, il subit un sort inhumain, mais personne ne semble s'en soucier", a-t-il encore regretté.