Accueil Actu Régions Bruxelles

"Ça a retardé les secours": victimes d'agressions, les pompiers de Bruxelles lancent une campagne de communication inhabituelle

Les pompiers de Bruxelles en ont ras-le-bol d’être victimes d’agressions lors de leurs interventions. Tirs de feux d'artifice, insultes, crachats, jets de pierres... Cela arrive de plus en plus souvent, selon eux. Et ces comportements mettent en danger leur sécurité et celle des personnes qu'ils viennent secourir. "Dernièrement, une personne tombée d'un balcon. Les ambulanciers arrivent pour effectuer une réanimation, donc quelque chose de très important. Et là, il y a des feux d'artifice qui sont arrivés, donc les hommes ont dû reculer et donc ça a retardé les secours sur la personne et ça a posé pas mal de problèmes. Et là, il reste toujours cette fameuse incompréhension du pourquoi. Pourquoi est-ce qu'on nous attaque nous alors qu'on vient aider les gens", regrette Robert Dewelle, sergent à la caserne des pompiers de Bruxelles.

Pour endiguer le phénomène, ils lancent une nouvelle campagne de communication sur les réseaux sociaux et font appel à des influenceurs. L’objectif ? Toucher un public plus large, dont les plus jeunes grâce aux applications comme TikTok. "On s'est aperçu qu'une partie du public cible, je veux parler des jeunes, qui ne sont pas atteints par les médias classiques. Et comme nous, on ne peut pas être actifs sur tous les réseaux sociaux, comme TikTok, on fait appel via une agence de communication à des influenceurs pour toucher une plus grosse partie de notre public cible", explique Walter Derieuw, porte-parole des pompiers de Bruxelles.

Tout cela fait partie de la stratégie plus large des pompiers de faire connaître leur métier aux populations grâce également à une présence dans les maisons de quartier où ils peuvent échanger avec ces jeunes. "On part du principe qu'inconnu, c'est mal aimé. Donc on pense expliquer en quoi consiste nos interventions, on essaye de mieux se connaître l'un l'autre. Par exemple, on visite des maisons de quartier, on entre en dialogue avec les jeunes, on fait une démonstration de réanimation, ils peuvent voir un camion de pompier, actionner les lances d'incendie... On explique vraiment en quoi consiste notre travail pour essayer d'avoir une meilleure compréhension de notre situation", conclut Walter Derieuw.

À lire aussi

Sélectionné pour vous