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La bataille de Waterloo a mis fin à sept siècles d'hostilité entre la France et l'Angleterre, le 18 juin 1815, et a aussi marqué la chute de l'empereur Napoléon. Durant tout ce week-end, le domaine de la bataille de Waterloo propose de vous replonger dans cette époque avec des reconstitueurs passionnés qui viennent aussi de l'étranger.
Des nuages menaçants, d'immenses champs engorgés d'eau et un camp allié. Cette année, les conditions météo se rapprochent de celles d'il y a 209 ans lors de la bataille de Waterloo. Mais pour les reconstitueurs, ce n'est clairement pas un problème. "On a demandé pour avoir de la pluie, on a eu de la pluie et maintenant ça s'éclaircit. Donc c'est tout à fait le temps d'il y a 209 ans avant la bataille, c'est comme ça que ça s'est passé, c'est comme ça que ça se passera ce week-end", se réjouit Franky Simon, reconstitueur et scénographe.
On se dit que les gens devaient quand même vivre de sacrées choses
"C'est très intéressant parce qu'on se dit, tiens, c'est du réel quelque part, même si on joue, on fait un jeu, on ne fait pas la guerre, on reconstitue, il y a tout un travail de mémoire. Mais c'est très intéressant parce qu'on se sent plus impliqué, on se dit que les gens devaient quand même vivre de sacrées choses", se dit Nicolas Cremer, reconstitueur lui aussi.
Cette année, ils sont 600 à participer à cette reconstitution, des vrais passionnés, notamment Thomas, très attaché à ce folklore. "On est vraiment immergé comme il y a 209 ans ici et le but aussi, c'est pour nous en tant que reconstitueur, sortir un peu des bouquins, des livres et de venir sur le terrain pendant un week-end, sentir ce que ça pouvait être à l'époque. C'est une adrénaline et quand les officiers commencent à crier, à rassembler leurs hommes, là, il y a vraiment une espèce de montée", nous confie-t-il.
"Vive l'Empereur ! Vive l'Empereur !", hurlent-ils. "Ça booste et c'est vraiment intéressant", confirme-t-il.
Sur place, nous sommes témoins d'une petite incursion française dans le camp anglais. Ce n'est pas encore une grande bataille, juste de quoi donner un avant-goût aux nombreux spectateurs. Un public qui entend parler un peu toutes les langues dans le campement, notamment l'allemand.
Martin participe chaque année aux reconstitutions: "C'est un honneur d'être ici, sur cette plaine où Napoléon a perdu dans sa dernière bataille. Et regarde, autour de nous, cet endroit est vraiment incroyable". Comme beaucoup d'autres, il s'est installé sur ce lieu historique de Waterloo depuis quelques jours pour préparer au mieux ce week-end de reconstitution.