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Quel rôle jouaient les policiers "ripoux" dans la vaste escroquerie visant des voitures vendues sur internet?

RTL INFO a consulté des éléments du dossier d’ampleur sur des faits d’escroquerie lors de ventes de voitures via internet. La justice parle d’une organisation internationale qui importait des véhicules volés en Belgique et en France via notamment des garages établis en Allemagne.

Comment l'escroquerie se déroulait-elle ?

Les enquêteurs ont mis à jour un modus operandi similaire que nous sommes en mesure aujourd’hui de dévoiler:

Le fraudeur approche le vendeur suite à une annonce mise sur des sites web spécialisés dans la vente de voitures d’occasion.

Il paye ensuite une partie du prix demandé en cash et promet de payer le solde restant par virement.

Au moment de la rencontre "physique", le vendeur ne reçoit en cash qu’une partie de la somme convenue car l’acheteur fait disparaitre une partie de l’argent via une manipulation.

Le prétendu virement est souvent "confirmé" par un faux message via l’application WhatsApp qui montre une image d’un virement soi-disant effectué. Il apparait ensuite que le virement n’a jamais eu lieu.

Afin de garantir sa "bonne foi" au vendeur, le fraudeur explique qu’il ne va conserver qu’une seule clé et la moitié des documents du véhicule. La clé de réserve et l’autre moitié des documents restent entre les mains du vendeur.

Le vendeur se rend compte par la suite qu’il ne dispose pas de l’intégralité de la somme convenue en cash et qu’aucun virement n’a crédité son compte. Mais l’acheteur est déjà parti avec la voiture.

Les enquêteurs notent également que des faux documents d’identité sont montrés au vendeur pour établir la facture de vente.

Des faits identiques se sont produits dans au moins 25 arrondissements judiciaires belges. Les investigations ont rapidement mis en évidence le fait que de très nombreux véhicules détournés en Belgique ont été immatriculés ensuite en Allemagne soit de manière définitive soit de manière temporaire.

Le rôle des policiers ripoux

D’après l’enquête cette organisations avait besoin d'utiliser de nombreuses personnes intermédiaires et notamment des policiers pour avoir accès a certaines informations et documents.

Il est apparu lors d’écoutes téléphoniques que certains membres de l’organisation bénéficiaient de l’aide de policiers tant locaux que fédéraux.
Le but était de fournir des informations sur les notices ouvertes, les plaintes déposées, les futures contrôles policiers, l’obtention de certificats d’immatriculation volés, l’obtention de numéro de châssis détournés ultérieurement, faux P-V ou certificats...

Mercredi, le Tribunal correctionnel va entamer le procès de deux policiers de la zone de Charleroi poursuivis pour dans le cadre de ce dossier pour corruption et violation du secret professionnel.

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