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Présidentielle: à Cergy, Taubira voit "une attente colossale" à gauche

La potentielle candidate à la présidentielle Christiane Taubira a affirmé mardi à l'AFP sentir une "attente colossale" de l'électorat de gauche, après une visite à Cergy (Val d'Oise) centrée sur la jeunesse et la précarité.

"On ne peut pas se permettre le luxe de rater le rendez-vous d'avril", a ajouté l'ex-ministre de la Justice de François Hollande, disant ressentir depuis vendredi sur le terrain "l'enthousiasme des personnes" et "une attente colossale".

Mais "ce n’est pas à bas coût qu'ils sont prêts à se remettre à croire à la possibilité de gagner cette élection" à gauche, a-t-elle ajouté, soulignant que "les gens sont exigeants" face aux "difficultés".

L'ex-députée a annoncé vendredi "envisager" de se présenter à la présidentielle, assurant vouloir "rassembler" une gauche éclatée qui compte une dizaine de candidats dont la maire PS de Paris Anne Hidalgo.

Christiane Taubira a d'ailleurs calmé les ardeurs de Muriel, une "socialiste depuis toujours" qui la pressait de dire si elle serait candidate ou non: "Réfrénez votre impatience, vous saurez en temps utile", lui avait-elle dit au sujet de ses intentions pour avril 2022.

Mais tout au long de l'après-midi, l'ancienne garde des Sceaux a surtout distillé des messages d'encouragement aux jeunes Cergyssois.

"La jeunesse est l'énergie et la puissance de ce pays", a-t-elle déclaré.

A une jeune ado qui travaillait sur un texte de rap et croisée dans une maison de quartier, elle lui a répété: "Croyez en vous!". Et de la quitter en lui glissant: "Je voudrais vous voir sur scène!".

Dans la soirée, Christiane Taubira s'est ensuite rendue dans un centre d'hébergement d'urgence accueillant 100 femmes et enfants mis à l'abri pendant la période hivernale. Avant de visiter un centre d'accueil de nuit, quelques kilomètres plus loin.

Valérie Pelisson, la directrie générale d'Espérer 95, l'association chargée des deux centres, a regretté face à Mme Taubira "des équipes fatiguées" et "les difficultés de recrutement" face à "des gens en détresse".

"Ca fait beaucoup d'années qu'on n'a peu fait pour les travailleurs sociaux", lui a répondu l'ancienne députée: "L'Etat ne doit pas être seulement accompagnateur mais aussi concepteur" de politiques publiques d'aide aux plus précaires, a-t-elle affirmé.

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