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Un humanitaire tué et deux autres enlevées dans la région du lac Tchad

Deux humanitaires tchadiennes sont portées disparues depuis samedi après leur enlèvement par un groupe armé qui a tué un de leurs collègues dans la région du lac Tchad, a annoncé lundi un responsable de l'ONU dans un communiqué.

"Six agents de l'ONG Alima-Alerte Santé auraient été enlevés le 7 septembre 2024 par des éléments de groupe armé non-étatique (GANE) lors d'une incursion à Fende 2", une localité de la région du lac Tchad située à 200 km au nord-est de la capitale N'Djamena, a annoncé François Batalingaya, coordonnateur humanitaire de l'ONU au Tchad.

"Des six agents, tous de nationalité tchadienne", "un aurait été abattu, trois se seraient échappés des mains des ravisseurs, et les collègues et familles sont sans nouvelles des deux autres, des femmes, jusqu'à ce jour", précise-t-il. Le bilan a été confirmé par un officier de l'armée tchadienne.

Le responsable onusien condamne "avec la dernière énergie cette première attaque perpétrée sur des travailleurs humanitaires à Fendé 2" et appelle à "libérer, sans condition", les deux collègues dont il reste sans nouvelle.

Aux confins du Tchad, du Niger, du Cameroun et du Nigeria, le lac Tchad est une vaste étendue d'eau et de marécages parsemés de centaines d'îlots, dont certains servent de repaire à des groupes djihadistes très mobiles, tels Boko Haram et l'Etat islamique en Afrique de l'Ouest (ISWAP, de son acronyme anglais). Les djihadistes s'attaquent régulièrement aux armées et aux civils des quatre pays riverains.

Depuis 2012, Alliance for International Medical Action (Alima) et l'organisation tchadienne Alerte-Santé collaborent autour d'un "programme médical et nutritionnel pour les enfants de moins de cinq ans dans la région du lac et dans la capitale, N'Djamena", et "apportent des services de santé aux populations déplacées" selon le site internet de l'ONG internationale.

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