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Les Etats-Unis ont imposé pour la première fois des sanctions économiques pour des violences sexuelles liées à un conflit, à l'encontre de deux responsables du Soudan du Sud, a annoncé mardi le département du Trésor dans un communiqué.
Ces deux responsables "ont abusé de leurs positions d'autorité politique et militaire pour commettre des actes de violence sexuelle contre des citoyens du Soudan du Sud", précise ce communiqué.
Il s'agit de "la première fois qu'un accent particulier sur les violences sexuelles liées aux conflits - conformément au mémorandum présidentiel signé par le président Biden en novembre 2022 - a conduit à l'imposition de sanctions américaines".
Les deux personnes visées par ces sanctions sont James Nando, un responsable militaire du Soudan du Sud, et Alfred Futuyo, un responsable politique de ce pays.
Plus jeune pays de la planète, le Soudan du Sud est en proie à l'instabilité chronique et aux violences à caractère politico-ethnique depuis son indépendance du Soudan en 2011.
La Mission des Nations unies dans le pays (Minuss) a documenté, entre janvier et mars 2023, "920 cas de violence contre des civils", dont 243 contre des enfants. Durant ces affrontements, "405 civils ont été tués, 235 blessés, 266 enlevés et 14 ont été victimes de violences sexuelles".
Après avoir obtenu son indépendance du Soudan en 2011, le Soudan du Sud a sombré dans une guerre civile qui a fait près de 400.000 morts et des millions de déplacés entre 2013 et 2018. Un accord de paix signé en 2018 a prévu le principe d'un partage du pouvoir entre les rivaux Salva Kiir et Riek Machar au sein d'un gouvernement d'union nationale.