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Proche-Orient: le chef de l'ONU condamne les "violations claires du droit humanitaire" à Gaza

Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi devant le Conseil de sécurité les "claires violations du droit international humanitaire à Gaza", au 18e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. "Je suis profondément inquiet concernant les claires violations du droit international humanitaire que nous voyons à Gaza. Soyons clairs: aucune partie à un conflit armé n'est au dessus du droit humanitaire international", a-t-il insisté, sans mentionner Israël.

Antonio Guterres a également insisté pour un "cessez-le-feu humanitaire immédiat", au 18e jour de la guerre entre Israël et le Hamas. "Pour apaiser cette souffrance immense, faciliter la distribution de l'aide de façon plus sûre, et faciliter la libération des otages, je répète mon appel à un cessez-le-feu humanitaire immédiat", a-t-il lancé devant les ministres et diplomates de dizaines de pays réunis au siège de l'ONU.

"Dans quel monde vivez-vous?", lance un ministre israélien en réponse

"Monsieur le secrétaire général, dans quel monde vivez-vous", a lancé mardi le ministre israélien des Affaires étrangères Eli Cohen devant le Conseil de sécurité de l'ONU après qu'Antonio Guterres a dénoncé les "claires violations" du droit humanitaire à Gaza. "Sans aucun doute, ce n'est pas le nôtre", a-t-il ajouté en montrant des photos des attaques du Hamas contre des civils, tandis que l'ambassadeur israélien à l'ONU Gilad Erdan dénonçait sur X (ex-Twitter) le "discours choquant" d'Antonio Guterres qu'il a accusé d'être "compréhensif face au terrorisme et aux meurtres" du Hamas.

 L'inaction du Conseil de sécurité "inexcusable", selon un ministre palestinien

L'inaction du Conseil de sécurité de l'ONU qui n'a pas réussi à parvenir à une position unie sur la guerre entre Israël et le Hamas est "inexcusable", a dénoncé mardi le ministre palestinien des affaires étrangères, Riyad Al-Maliki.

Dénonçant les "massacres (...) perpétrés par Israël", il a estimé que "le Conseil de sécurité (avait) le devoir de les stopper": "l'échec du Conseil de sécurité est inexcusable", a-t-il lancé dans la salle du Conseil au siège de l'ONU. "Votre conscience humaine n'est-elle pas blessée par les crimes de l'occupation israélienne pendant 56 années d'occupation coloniale, ou par les meurtres terroristes, les destructions et la faim auxquels la population palestinienne est soumise aujourd'hui?", a-t-il ajouté.  

La semaine dernière, le Conseil de sécurité de l'ONU, régulièrement divisé sur le dossier israélo-palestinien, a d'abord rejeté une proposition de résolution russe réclamant un "cessez-le-feu humanitaire". Seuls cinq des 15 Etats membres du Conseil avaient soutenu ce texte qui condamnait "toutes les violences contre les civils et tous les actes terroristes", mais ne nommait pas le Hamas, ce qui était inacceptable pour les Etats-Unis, le Royaume-Uni et la France.  

Un deuxième projet de résolution élaborée par le Brésil, qui assure la présidence du Conseil en octobre, a été bloqué par un veto américain. Washington avait fustigé ce texte qui ne mentionnait pas le "droit d'Israël à se défendre", tandis que 12 pays avaient voté pour.  

Une troisième résolution élaborée par les Américains circule au sein des Etats membres, selon des sources diplomatiques. Le texte vu par l'AFP affirme notamment "le droit de tous les Etats à l'autodéfense individuelle ou collective".

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