Accueil Actu Monde International

Marche pour les otages israéliens, évacuation du principal hôpital de Gaza, livraisons de carburant: voici où en est la guerre à Gaza

La guerre entre Israël et le Hamas, entrée dans son 43e jour samedi, a été déclenchée par l'attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien le 7 octobre sur le sol israélien depuis la bande de Gaza, où il a pris le pouvoir en 2007.

En représailles, Israël a juré d'"anéantir" le Hamas, pilonnant sans relâche le territoire assiégé où s'entassent 2,4 millions de Palestiniens. L'armée israélienne a lancé une opération terrestre le 27 octobre dans la bande de Gaza. 

Voici les derniers développements.

Ordre d'évacuation à al-Chifa

Des centaines de personnes ont évacué l'hôpital al-Chifa, au quatrième jour du raid lancé par l'armée israélienne dans le plus grand hôpital de la bande de Gaza. Elles ont pris la direction de la route Salaheddine, qui mène vers le sud du territoire où l'armée israélienne enjoint la population à se réfugier.

Six médecins vont toutefois rester à l'hôpital pour prendre soin de 120 malades, ainsi que des bébés prématurés, qui ne peuvent pas être transférés, a dit l'un d'entre eux, le Dr Ahmed el-Mokhallalati, sur X.

Israël assure que le Hamas se sert de l'hôpital comme base militaire, ce que le mouvement islamiste dément.

La présidente de la Commission européenne contre le "déplacement forcé"

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a affirmé samedi être opposée au "déplacement forcé" des Palestiniens après avoir rencontré le président égyptien Abdel Fattah al-Sissi au Caire, en pleine guerre entre Israël et le Hamas dans la bande de Gaza. "J'ai discuté de la crise humanitaire en cours à Gaza avec le président Sissi, j'ai remercié l'Égypte pour son rôle dans la fourniture et la facilitation de l'acheminement de l'aide humanitaire aux Palestiniens vulnérables", a affirmé Mme von der Leyen sur X (ex-Twitter). 

Frappes israéliennes à Jabaliya et Khan Younès

Le ministère de la Santé du Hamas a fait état de la mort de plus de 80 personnes samedi dans deux frappes israéliennes distinctes dans le camp de Jabaliya, le plus grand camp de réfugiés de la bande de Gaza, situé dans le nord.

La première frappe, sur une école qui abritait des déplacés, a fait au moins 50 morts, et la seconde, sur une maison, a tué 32 membres d'une même famille, dont 19 enfants.
A Khan Younès, dans le sud du territoire palestinien, le directeur de l'hôpital Nasser a annoncé que 26 personnes avaient été tuées dans une frappe aérienne contre trois immeubles résidentiels de la ville.

Selon l'ONU, 1,65 million d'habitants de la bande de Gaza ont été déplacés par la guerre.

Evacuation d'enfants palestiniens

Un premier groupe de huit enfants palestiniens, blessés et malades, ont été évacués de la bande de Gaza et sont arrivés aux Emirats arabes unis tôt samedi pour y recevoir un traitement médical d'urgence.

Marche pour les otages

Le cortège des proches d'otages retenus à Gaza est arrivé à Jérusalem samedi, après plusieurs jours de marche, pour maintenir la pression sur le gouvernement israélien afin d'obtenir leur libération, six semaines après l'attaque meurtrière du Hamas. "Ramenez-les à la maison, maintenant", clamaient, comme depuis plusieurs semaines, quelques milliers de manifestants, appelés à se rassembler devant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu.

En début d'après-midi, une foule compacte, drapeaux israéliens et portraits d'otages à la main, est arrivée à Jérusalem après être partie de Tel-Aviv, à une soixantaine de kilomètres, mardi, ont constaté des journalistes de l'AFP. Les familles des otages, qui reprochent au gouvernement de ne pas leur fournir d'informations sur leurs efforts pour obtenir la libération des otages, ont obtenu de rencontrer après cette manifestation deux membres du cabinet de guerre, Benny Gantz et Gadi Eizenkot.

La réunion doit se tenir en début de soirée à Tel-Aviv, au siège du Forum des familles des otages et disparus, l'organisation montée pour apporter une aide logistique aux proches des quelque 240 otages recensés par les autorités israéliennes.

Plusieurs sources ont fait état depuis une semaine d'une médiation, sous l'égide du Qatar, pour tenter de faire libérer des otages retenus dans la bande de Gaza en échange d'une trêve dans les combats. Le gouvernement israélien a jusque-là rejeté tout appel à un cessez-le-feu dans le conflit qui l'oppose au Hamas, classé terroriste par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Violences en Cisjordanie

Cinq combattants palestiniens du Fatah, mouvement du président Mahmoud Abbas, ont été tués samedi dans une très rare frappe aérienne sur Naplouse, grande ville du nord de la Cisjordanie occupée, ont indiqué le Croissant-Rouge palestinien et des sources au sein du Fatah.

L'armée israélienne a de son côté annoncé avoir "éliminé un certain nombre de terroristes à Balata", le camp de réfugiés de Naplouse, qui abrite 24.000 personnes, selon l'ONU qui le gère.

Livraison de carburant

Ce samedi, trois camions-citernes sont arrivés dans la bande de Gaza samedi avec un total d'environ 129.000 litres de diesel, a indiqué le secrétaire général du Croissant-Rouge égyptien (ERC), Raed Abdel Nasser. L'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA) a déjà averti que ces quantités étaient largement insuffisantes par rapport aux besoins des opérations humanitaires.

Cette nouvelle intervient un jour après qu'Israël a promis d'autoriser chaque jour l'entrée d'une petite quantité de carburant dans la bande de Gaza pour des raisons humanitaires. Mercredi, pour la première fois depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le 7 octobre, un camion-citerne est entré dans la bande de Gaza avec près de 23.000 litres de carburant. Vendredi, un autre camion a acheminé environ 17.000 litres de diesel. Le carburant a été transféré à l'UNRWA.

Bilans

Le gouvernement du mouvement islamiste Hamas a annoncé samedi que 12.300 Palestiniens avaient été tués dans les bombardements israéliens sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre. Parmi les morts recensés à ce jour figurent plus de 5.000 enfants et 3.300 femmes, a détaillé le gouvernement. En outre, 30.000 personnes ont été blessées.

L'attaque du Hamas a fait 1.200 morts côté israélien, en majorité des civils tués le 7 octobre, selon les autorités israéliennes.

L'armée israélienne estime qu'environ 240 personnes ont été prises en otage. Selon elle, 51 soldats ont été tués dans le territoire palestinien depuis le 7 octobre.

À lire aussi

Sélectionné pour vous