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L'ONU tire la sonnette d'alarme sur le sort des réfugiés rohingyas

La baisse de l'aide humanitaire aux réfugiés rohingyas les expose à l'une des plus graves crises humanitaires du monde, a averti mardi le Haut commissaire de l'ONU pour les réfugiés, Filippo Grandi.

Le Bangladesh abrite environ un million de membres de cette minorité musulmane apatride, dont la plupart ont fui la Birmanie en 2017 pour échapper à une répression féroce, qui fait désormais l'objet d'une enquête pour génocide à la Cour pénale internationale.

Le sort des Rohingyas est plus que jamais incertain, avec un accord de rapatriement qui ne vient pas, un chaos dans les camps de réfugiés et la diminution de l'aide humanitaire internationale.

En marge d'une réunion régionale à Bangkok, Filippo Grandi a déclaré à la presse que l'aide humanitaire "diminuait" en raison des crises en Éthiopie, au Soudan, en Afghanistan, en Ukraine et en Israël.

"Il s'agit d'une crise qui ne doit pas être oubliée", a-t-il mis en garde, "si les contributions diminuent, nous aurons des problèmes".

Cette année, 42% seulement des 875,9 millions de dollars (831 millions d'euros) d'aides nécessaires sont parvenus aux réfugiés, a-t-il ajouté.

Le Programme alimentaire mondial (PAM) s'est vu forcer de réduire son aide à huit dollars (un peu plus de 7,5 euros) par réfugié et par mois. La malnutrition dans les camps tentaculaires du Bangladesh est déjà endémique, selon les groupes de défense des droits humains.

Filippo Grandi a déclaré que le rapatriement vers la Birmanie restait le "plan A", même s'il a reconnu que de nombreux Rohingyas avaient encore peur de retourner dans le pays.

Le Bangladesh et la junte militaire au pouvoir en Birmanie travaillent sur un programme pilote pour commencer à rapatrier un nombre limité de Rohingyas, malgré les préoccupations des groupes de défense des droits qui affirment que leur sécurité n'est pas assurée.

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