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L'offensive dans la bande de Gaza reportée par l'armée israélienne: elle évoque de mauvaises conditions climatiques

L'armée israélienne a décidé de reporter de quelques jours son offensive annoncée dans la bande de Gaza en raison des mauvaises conditions climatiques, rapportent les médias américains.

La menace de cette offensive planait ce weekend, mais elle a été temporairement reportée à cause de la nébulosité, qui aurait compliqué la navigation des pilotes israéliens et des drones, selon le New York Times qui se base sur des commentaires de haut-gradés israéliens.

L'objectif d'Israël est d'anéantir la direction politique et militaire de l'organisation terroriste palestinienne Hamas. Le centre des opérations du mouvement islamiste palestinien se trouve dans la ville de Gaza (nord), selon Israël.

Dans l'attente d'une offensive terrestre à laquelle Israël a dit se préparer, l'armée avait appelé vendredi les civils du nord de la bande de Gaza -1,1 million de personnes sur un total de 2,4 millions d'habitants - à gagner le sud, et les a pressés samedi à ne "pas tarder".

Au moins 1.300 personnes, pour la plupart des civils, parmi lesquels au moins 130 ressortissants étrangers ou binationaux, ont été tués en Israël depuis l'attaque du 7 octobre.

Plus de 2.200 Palestiniens, la plupart des civils, dont 724 enfants, selon les autorités locales, sont morts dans la bande de Gaza.

Le média américain avance que l'opération militaire pensée par Israël pourrait dégénérer en des mois de guérilla urbaine. Des dizaines de milliers de combattants du Hamas se cachent dans des bunkers et des tunnels dans le nord de l'enclave. Ce système de tunnels est un problème complexe pour les forces israéliennes car le Hamas est particulièrement efficace grâce aux retranchements sous terre, avance encore le compte-rendu du média américain.

Citant des fonctionnaires bien informés, le New York Times rapporte en outre que l'offensive israélienne devrait inclure des unités d'infanterie ainsi que des chars et des forces terrestres spécialisées.

L'OMS met en garde

L'évacuation forcée de milliers de patients du nord de Gaza vers les établissements débordés du sud du territoire pourrait être "l'équivalent d'une peine de mort", a averti samedi soir l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

"L'OMS condamne fermement les ordres israéliens réitérés d'évacuer 22 hôpitaux traitant plus de 2.000 patients dans le nord de Gaza", a déclaré l'agence onusienne dans un communiqué, soulignant qu'en raison de l'état de saturation des structures du sud de Gaza ce "serait l'équivalent d'une peine de mort".

Le chef du Hamas, Ismaïl Haniyeh, a demandé samedi aux Palestiniens de refuser leur "déplacement" au sein de la bande de Gaza ou depuis ce territoire vers l'Egypte voisine, alors que l'armée israélienne pilonne depuis plusieurs jours Gaza et appelle les civils à évacuer sa partie nord.

Lors d'un discours télévisé réalisé à Doha, où il est basé, M. Haniyeh a qualifié l'attaque du 7 octobre contre Israël depuis la bande de Gaza de "frappe stratégique" qui contribuerait à "notre libération".

"Non au déplacement depuis la Cisjordanie, non (au déplacement à l'intérieur de la bande de) Gaza et non au déplacement depuis Gaza vers l'Egypte", a lancé M. Haniyeh dans son discours.

"Notre décision est de rester sur notre terre", a-t-il insisté. "Nous voulons que l'occupation quitte notre terre", a encore déclaré le chef du Hamas, "pour que nous ayons un Etat avec Jérusalem comme capitale" et "pour que notre peuple palestinien revienne".

Plus tôt samedi, Ismaïl Haniyeh avait accusé Israël de commettre "des crimes de guerre" et "des violations flagrantes du droit international" en empêchant l'aide humanitaire d'entrer dans la bande de Gaza.

Après l'attaque sanglante et sans précédent du Hamas sur le territoire israélien, Israël a décrété un "siège complet" de la bande de Gaza, déjà sous blocus terrestre, aérien et maritime.

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