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L'armée américaine a fait état jeudi d'une légère baisse des cas déclarés de violences sexuelles dans ses rangs, une première depuis près de 10 ans et après des réformes menées au sein du Pentagone.
Selon un rapport, le nombre de cas signalés sur l'exercice fiscal 2023 a baissé de 5% comparé à l'année précédente, passant de 8.924 à 8.515 cas rapportés au ministère américain de la Défense, qui emploie ou supervise quelque 3,4 millions de militaires et de civils.
Ce chiffre était en hausse quasi-constante depuis 2011, avec une seule très légère baisse en 2015.
Par ailleurs, selon un sondage réalisé auprès des effectifs et visant à contourner la sous-déclaration des cas de violence sexuelle, 6,8% des militaires femmes et 1,3% des hommes ont indiqué avoir subi un "contact sexuel non désiré" l'année précédente, contre 8,4% et 1,5% respectivement deux ans plus tôt.
Le pourcentage de cas signalés aux autorités a par ailleurs augmenté, selon ce sondage. En 2021, seul 20% de ces cas étaient signalés. Ce chiffre est passé à 25% en 2023.
Toujours selon cette estimation, les cas de harcèlement sexuel ont diminué.
Depuis fin 2023, la gestion des cas des violences sexuelles au sein des rangs de l'armée américaine est confiée à des procureurs spéciaux, indépendants de la hiérarchie militaire, une réforme lancée par le président Joe Biden.
Selon une commission d'enquête indépendante, dont les conclusions avaient été rendues en juillet 2021, "20.000 militaires subissent une agression sexuelle chaque année, moins de 8.000 signalent cette agression et sur ce nombre, moins de 5.000 demandent l'ouverture d'une enquête, et seule une petite partie entraîne une action de la justice militaire".