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Le Premier ministre pakistanais a participé à la prière du vendredi dans la province chinoise du Xinjiang, devenant ainsi l'un des rares dirigeants d'un pays musulman à la visiter depuis que plus d'un million de Ouïghours ont été placés dans des centres de détention.
Les gouvernements successifs pakistanais ont refusé de reconnaître les preuves de l'incarcération massive de musulmans dans cette région frontalière avec le Pakistan, par Pékin, principal allié économique d'Islamabad.
Le Premier ministre intérimaire Anwaar-ul-Haq Kakar s'est rendu en Chine pour participer cette semaine à un sommet organisé par le président Xi Jinping à Pékin pour célébrer son initiative "la Ceinture et la Route", un vaste projet commercial et d'infrastructures.
Vendredi, il a prié dans la principale mosquée d'Urumqi, la capitale de la région du nord-ouest, et a pris la parole devant un rassemblement d'étudiants et d'universitaires.
Un communiqué publié par le bureau de M. Kakar ne fait aucune mention des violations présumées des droits de l'homme.
Il a "loué l'importance stratégique du Xinjiang en tant que frontière du corridor économique sino-pakistanais", indique ce communiqué.
Depuis son lancement en 2013, le corridor économique Chine-Pakistan a vu des dizaines de milliards de dollars être investis dans des projets massifs de transports, d'énergie et d'infrastructures, notamment des plans pour un chemin de fer reliant le Xinjiang à la côte pakistanaise.
Mais le projet a été mis à mal par les difficultés d'Islamabad à respecter ses obligations financières, ainsi que par les attaques de militants contre des cibles chinoises.
Pékin affirme qu'il se défend contre la montée du militantisme séparatiste au Xinjiang et que les centres de détention sont des centres volontaires d'enseignement de compétences professionnelles, fermés il y a des années après que leurs habitants aient "obtenu" un emploi stable.
