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Le Brésil continuera à représenter la mission diplomatique de l'Argentine au Venezuela

Le Brésil va continuer à représenter l'Argentine au Venezuela, et notamment à gérer son ambassade où sont réfugiés six cadres de l'opposition vénézuélienne depuis le mois de mars, malgré la révocation de l'autorisation décrétée plus tôt par Caracas, a annoncé samedi le ministère des Affaires étrangères brésilien.

"Le Brésil continuera à défendre les intérêts argentins jusqu'à ce que le gouvernement argentin nomme un autre État acceptable par le gouvernement vénézuélien pour exercer ces fonctions", assure le ministère dans un communiqué, soulignant "l'inviolabilité des installations de la mission diplomatique argentine" à Caracas.

Le ministère vénézuélien des Affaires étrangères avait annoncé plus tôt la décision de révoquer de "manière immédiate" l'autorisation donnée au Brésil pour exercer la représentation des intérêts de l'Argentine" ainsi que de gérer "la mission diplomatique".

Le texte assure que Caracas dispose de "preuves" de "l'utilisation de la mission pour la planification d'actions terroristes" et de tentatives d'assassinat du président Nicolas Maduro.

Depuis vendredi soir, des véhicules des forces de sécurité encerclent la résidence gérée et gardée par le Brésil, et l'opposition vénézuélienne a dénoncé samedi matin un "siège".

Le Venezuela a rompu le 29 juillet ses relations diplomatiques avec sept pays d'Amérique latine qui ne reconnaissaient pas la réélection contestée de Maduro face au candidat de l'opposition Edmundo Gonzalez Urrutia, qui revendique la victoire.

Parmi ces pays figure l'Argentine, qui avait accueilli en mars à la résidence de l'ambassade six cadres de l'opposition dont des responsables de la campagne électorale qui voulaient échapper à leur arrestation après avoir été accusés de "conspiration".

Le Brésil du président de gauche Inacio Luiz Inacio Lula da Silva tente d'être un des médiateurs de la crise post-électorale au Venezuela. Une grande partie de la communauté internationale, dont les Etats-Unis et l'Europe, ne reconnaît pas la victoire de M. Maduro.

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