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Au moins 13 personnes ont été tuées dans des échanges de tirs dans l'État du Manipur, dans le Nord-Est de l'Inde, selon un responsable de l'État et des médias locaux.
Un responsable de l'État a confirmé lundi soir à l'AFP que les corps avaient été retrouvés dans le district de Tengnoupal, une zone proche de la frontière avec la Birmanie.
Selon le Times of India mardi, la police du Manipur a confirmé, dans un communiqué, le nombre de morts dans les dernières violences en date depuis qu'elles ont éclaté en mai.
Au moins 200 personnes ont été tuées au Manipur depuis le début des affrontements entre Meitei, majorité ethnique à prédominance hindoue, et la tribu Kuki, majoritairement chrétienne.
Un regain de violences a éclaté en mai après une marche de protestation contre toute éventualité que la communauté Meitei obtienne, comme les Kuki, le statut plus avantageux de "tribu répertoriée" qui leur garantirait des quotas d'emplois publics et d'admissions dans les universités.
Depuis, l'État s'est fracturé suivant des critères ethniques. Des milices rivales se sont constituées et ont érigé des barricades pour empêcher les membres de la communauté adverse de pénétrer dans les zones sous leur contrôle.
Selon des militants de défense des droits humains, des dirigeants locaux ont exacerbé les divisions ethniques à des fins politiques.
L'organisation Human Rights Watch a accusé les autorités de l'État du Manipur, gouverné par le parti nationaliste hindou du Premier ministre Narendra Modi, d'alimenter le conflit avec des "politiques de division qui favorisent la majorité hindoue".