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Face à la multiplication des comptes usurpés, Twitter a réintroduit vendredi dans la plus grande cacophonie un badge "officiel" pour certifier certains profils et a suspendu son système d'authentification payant.
"Pour lutter contre l'usurpation d'identité, nous avons ajouté un sigle +officiel+ sur certains comptes", a tweeté l'influente plate-forme, rachetée le 28 octobre par Elon Musk pour 44 milliards de dollars.
Ce logo de couleur grise est apparu sous le profil de nombreux annonceurs et aussi, brièvement, sur le compte @Twitter.
Il avait été introduit une première fois mercredi sur le réseau social mais avait été rapidement supprimé par son nouveau patron, le fantasque propriétaire de Tesla et SpaceX.
Elon Musk pousse depuis son arrivée à la tête de Twitter pour la mise en place d'un autre système d'authentification, facturé près de 8 dollars par mois.
"Twitter Blue" permet à quiconque d'obtenir la coche bleue gage d'authenticité, jusqu'ici réservée aux organisations et personnes ayant une certaine notoriété.
Mais son introduction cette semaine aux Etats-Unis s'est accompagnée d'une éclosion de comptes se faisant passer pour ceux de célébrités ou de grandes entreprises. De faux LeBron James ou Joe Biden ont ainsi tweeté au nom de la star du basket ou du président des Etats-Unis.
L'entreprise pharmaceutique Eli Lilly a dû s'excuser jeudi après le succès d'un tweet émis avec un compte à son nom, doté de la coche bleue, qui promettait de l'insuline gratuite.
Vendredi, il ne semblait pas possible de souscrire à "Twitter Blue" sur le site ou via l'application mobile. Un mémo interne, publié par certains médias américains, indique que le service a été suspendu "pour résoudre les problèmes d'usurpation".
Depuis qu'il a racheté Twitter, Elon Musk a licencié la moitié de ses 7.500 employés et lancé manu militari plusieurs projets, dont la refonte de l'abonnement payant.
"Merci de noter que Twitter va faire beaucoup de choses bêtes dans les mois qui viennent. Nous garderons ce qui marche et changerons ce qui ne marche pas", a prévenu le milliardaire.
Jeudi soir, l'agence américaine de la concurrence (FTC) lui a adressé une rare mise en garde. "Nous suivons les récents développements chez Twitter avec beaucoup d'inquiétude. Aucun directeur général ou entreprise n'est au-dessus de la loi", a déclaré un de ses porte-parole.