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Le président Biden "déterminé à mettre l'Ukraine dans la meilleure position possible pour l'emporter"

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Sai Aung MAIN

Les Etats-Unis sont "déterminés à mettre l'Ukraine dans la meilleure position possible afin de l'emporter" et les retards dans la livraison des aides militaires cruciales ne sont dus qu'à une "logistique difficile", a déclaré samedi un haut-responsable américain.

Participant par visioconférence au forum Yalta European Strategy qui se tenait à Kiev, le conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche Jake Sullivan a assuré que le président Biden, qui rencontrera son homologue ukrainien fin septembre lors de l'Assemblée générale de l'ONU à New York, "est déterminé à utiliser les quatre derniers mois (de son mandat) pour mettre l'Ukraine dans la meilleure position possible pour l'emporter".

Alors que Volodymyr Zelensky et autres dirigeants ukrainiens ne cessent de dénoncer les retards de l'aide militaire occidentale et notamment américaine, Jake Sullivan a assuré que ce problème était dû à une logistique difficile et non à une manque de volonté politique de soutenir Kiev.

"Ce n'est pas une question de volonté politique. C'est une question de logistique difficile et compliquée (...) pour livrer ce matériel sur le front", a-t-il déclaré.

Sur le terrain, un nouvel échange de prisonniers a été organisé entre la Russie et l'Ukraine : il a porté sur un total de 206 prisonniers (103 dans chaque camp).

L'armée russe a également affirmé s'être emparée d'un village dans la région ukrainienne de Donetsk (Est), où elle continue à progresser face aux troupes de Kiev moins nombreuses et moins bien équipées.

Samedi, le ministère russe de la Défense a déclaré que 103 militaires russes faits prisonniers dans la région de Koursk avaient été échangés contre le même nombre de prisonniers de guerre ukrainiens.

- Médiation émiratie -

Selon le ministère russe, les Émirats arabes unis ont fourni des "efforts de médiation" pour permettre la tenue de cet échange.

Sur Telegram, Volodymyr Zelensky a indiqué samedi que l'échange avait permis la libération de soldats et policiers ukrainiens ayant défendu Kiev, Donetsk, Marioupol et son usine Azovstal, ainsi que les régions de Lougansk, Kharkiv et Zaporijjia.

La veille, M. Zelensky avait annoncé que 49 prisonniers ukrainiens étaient rentrés de Russie. Le 24 août, Moscou et Kiev avaient procédé à un échange de 230 prisonniers dont des soldats russes capturés dans la région de Koursk.

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Sai Aung MAIN

Dans un communiqué distinct, l'armée russe a affirmé samedi qu'elle poursuivait des "opérations offensives" dans la région de Koursk. Jeudi, elle avait annoncé, pour la première fois, y avoir repris du terrain lors d'une contre-attaque.

Et elle a revendiqué samedi la prise d'un nouveau village dans la région ukrainienne de Donetsk, celui de Jelanne Perche, dans le district de Pokrovsk, un important noeud logistique menacé par Moscou.

Sur la défensive depuis des mois sur le front, l'Ukraine a lancé le 6 août une attaque surprise dans la région russe de Koursk, où elle s'est emparée de plusieurs centaines de kilomètres carrés.

Elle espérait contraindre Moscou à redéployer ses troupes qui sont dans la région de Donetsk et ainsi freiner leurs avancées.

- "Je peux faire plus " -

Sur le front diplomatique, Volodymyr Zelensky réclame toujours à ses alliés de lui permettre de frapper en profondeur sur le sol russe des cibles militaires.

Mais jusqu'ici, les Occidentaux, Américains en tête, hésitent à donner un éventuel feu vert à l'utilisation par Kiev de missiles à longue portée, craignant qu'une telle décision ne puisse être vue par la Russie comme une escalade.

Vladimir Poutine a affirmé jeudi que si les Occidentaux autorisaient l'Ukraine à frapper le territoire russe avec des missiles à plus longue portée, cela signifierait que "les pays de l'Otan sont en guerre contre la Russie".

Volodymyr Zelensky a pour sa part accusé vendredi ses alliés d'avoir "peur" d'évoquer la possibilité d'abattre eux-mêmes des drones et des missiles russes dans le ciel ukrainien, alors que son pays est confronté à de nombreuses attaques aériennes.

Kiev a ainsi indiqué samedi avoir encore abattu 72 drones russes dans la nuit.

Washington autorise actuellement Kiev à ne frapper que des cibles russes dans les parties occupées de l'Ukraine et certaines dans les régions frontalières russes directement liées aux opérations militaires.

A Kiev, un conseiller du président Zelensky pour les affaires stratégiques, Oleksandr Kamychine, a par ailleurs assuré que son pays était capable de produire lui-même davantage d'armements mais manquait des financements nécessaires.

"La limite n'est pas dans nos capacités de production, tout est lié aux financements", a déclaré M. Kamychine. "Toutes les structures de production nous le disent : +Je peux faire plus, mais j'ai besoin de financement+".

L'armement de l'Ukraine repose toujours essentiellement sur les stocks de fabrication soviétique et ceux livrés par ses alliés occidentaux. Mais elle a fortement intensifié la production de ses propres armes depuis le début de l'invasion russe.

Selon M. Kamychine, Kiev ne peut fournir que 7 milliards de dollars tirés de son budget, alors que sa "capacité (de production) est de 20 milliards de dollars par an en 2024".

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