Partager:
La région indienne du Cachemire a repris le chemin des urnes mercredi pour la deuxième journée des élections locales, les premières organisées depuis la révocation de son statut de semi-autonomie par le gouvernement de New Delhi.
Les premiers électeurs se sont présentés à partir de 7h00 locales (03h30 HB) dans les bureaux de vote de la principale ville du territoire, Srinagar, placée sous haute surveillance des forces de sécurité.
Posée au pied des sommets de l'Himalaya, la région à majorité musulmane, que l'Inde et le Pakistan se disputent depuis 1947, a été placée en 2019 sous contrôle fédéral par le Premier ministre nationaliste hindou Narendra Modi.
Le Cachemire indien est désormais dirigé par un gouverneur nommé par le pouvoir central.
Ce scrutin local, le premier depuis dix ans, est considéré par de nombreux électeurs comme une rare occasion de faire entendre leur voix.
L'assemblée locale dispose de pouvoirs limités. Le gouverneur peut s'affranchir de ses décisions.
Pour des raisons de sécurité, le scrutin est réparti sur trois jours et géographiquement. Lors de la première journée, le 18 septembre, 65% des inscrits ont voté.
Une troisième journée de vote est prévue le 1er octobre, les résultats sont attendus le 8.
Quelque 500.000 soldats de l'armée indienne sont déployés dans la région pour combattre une insurrection séparatiste qui a fait plusieurs dizaines de milliers de victimes depuis 1989.
La mise sous tutelle du Cachemire s'est accompagnée de vagues d'arrestations de masse et de restrictions à l'usage d'internet dénoncées par les ONG de défense des droits humains.
En campagne dans la région, Narendra Modi s'est vanté d'avoir ramené la sécurité et relancé l'économie locale. Des incidents armés continuent toutefois d'y être recensés et le taux de chômage reste nettement supérieur à la moyenne nationale.