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Des experts de l'ONU ont dénoncé mardi "l'exercice arbitraire" du pouvoir au Venezuela, où des violations des droits humains, dont des crimes contre l'humanité, sont commises dans le cadre d'un "plan" visant à étouffer toute opposition.
En septembre 2019, l'ONU a étendu sa surveillance sur la situation au Venezuela après que le Conseil des droits de l'Homme a établi une mission d'établissement des faits.
Cette mission d'experts, avec qui Caracas refuse de coopérer, affirme dans un nouveau rapport que "la réponse répressive de l'Etat" aux manifestations après les élections fin juillet a "marqué une nouvelle étape dans la détérioration de l'Etat de droit".
Dans ses conclusions, le rapport souligne que "ces violations ne sont pas le résultat d'actes isolés ou aléatoires mais ont été commises dans le cadre d'un plan coordonné visant à réduire au silence, à décourager et à étouffer l'opposition au gouvernement du président Maduro".
Après l'annonce de la réélection du président Nicolas Maduro, qui est contestée par l'opposition et une partie de la communauté internationale, des manifestations de protestation spontanées ont fait 27 morts et 192 blessés dans le pays, tandis que quelque 2.400 personnes ont été arrêtées, de source officielle.
"Nous assistons à une intensification de l'appareil répressif de l'État en réponse à ce qu'il perçoit comme des opinions critiques, une opposition ou une dissidence", a déclaré dans un communiqué Marta Valiñas, présidente de la mission.
Les pays de l'Union européenne se sont refusés jusqu'à présent à reconnaître un vainqueur des élections, tandis que Washington a reconnu Edmundo Gonzalez Urrutia. Menacé de prison dans son pays, ce dernier est exilé depuis une semaine en Espagne, qui lui a accordé l'asile.