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Des experts de l'Onu accusent l'Iran d'intensifier la répression des femmes

Des experts de l'Onu ont accusé vendredi l'Iran d'intensifier la répression des femmes, deux ans après la vague de contestation déclenchée par la mort en détention de la jeune Kurde Mahsa Amini, arrêtée pour infraction au code vestimentaire.

"Le gouvernement iranien a intensifié ses efforts pour supprimer les droits fondamentaux des femmes et des filles et écraser les dernières initiatives de militantisme féminin", a averti la Mission internationale indépendante d'établissement des faits sur l'Iran dans un communiqué.

Depuis avril dernier, les autorités de l'État ont "renforcé les mesures et les politiques répressives par le biais du plan dit 'Noor', encourageant, sanctionnant et approuvant les violations des droits humains à l'encontre des femmes et des jeunes filles", selon ces experts, qui ne s'expriment pas au nom de l'Onu.

Le Conseil des droits de l'homme de l'Onu avait mandaté ce groupe d'experts pour mener une enquête, à laquelle les autorités iraniennes ont refusé de participer, en raison des manifestations qui ont secoué le pays à partir de septembre 2022, après la mort de Mahsa Amini, 22 ans, arrêtée par la police des mœurs.

Les forces de sécurité "ont intensifié les schémas préexistants de violence physique, notamment en frappant, en donnant des coups de pied et en giflant les femmes et jeunes filles qui sont perçues comme ne respectant pas les lois et réglementations relatives au port obligatoire du hijab".

Selon les experts, les autorités ont renforcé le contrôle du respect du port obligatoire du hijab, "en recourant de plus en plus à la surveillance, y compris par drones".

Ils avertissent aussi qu'un projet de loi "hijab et chasteté", prévoyant des sanctions plus sévères, est sur le point d'être approuvé par le Conseil des gardiens, et se disent inquiets face à une "nouvelle tendance": la condamnation à mort des femmes activistes.

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