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COP27 en Egypte: nature, énergies fossiles et les jeunes, voici les 3 enjeux majeurs de la conférence

Déjà confrontés aux impacts dévastateurs du réchauffement climatique, près de 200 pays vont se réunir en Egypte pour la COP 27. Le but: tenter de faire avancer la lutte après une COP 26 à Glasgow jugée décevante. En détaillant ses priorités, la présidence égyptienne a rappelé son objectif de mettre en œuvre l'Accord de Paris, un traité international sur le réchauffement climatique adopté en 2015. Voici un résumé des enjeux et priorités de la COP 27.

Des incendies ravageurs cet été ont brûlé plus de 660.000 hectares de forêts en Europe. Cela représente un cinquième de la surface de la Belgique.

Les périodes de sécheresse plus intenses et plus longues sont une conséquence du réchauffement climatique. Les premières victimes sont les arbres. Ils ont pourtant un rôle à jouer dans la lutte environnementale car ils peuvent absorber 12 à 20 % des émissions de dioxyde carbone. Ils contribuent aussi à la purification de l’air en absorbant la pollution et agissent comme un bouclier naturel contre la chaleur et l’humidité grâce à leur feuillage.

Enjeu N°1: préserver la nature et l'intégrer dans les solutions

Pour les associations: c’est l’un des enjeux majeurs de cette 27ème Conférence des Parties (COP). "L'une des demandes du WWF, c’est de traiter parallèlement les crises de nature et de climat, et donc d’intégrer les solutions fondées sur la nature comme arme pour lutter contre le changement climatique. On a la restauration de la nature qui est essentielle, par exemple les mangroves, qui sont un écosystème qui permet de protéger les zones côtières des inondations et des tsunamis", explique Deborah Van Thournout, porte-parole de WWF, le Fonds mondial pour la nature.

Enjeu N°2: sortir des énergies fossiles

Pour limiter le réchauffement climatique à 2 degrés de plus d’ici 2100, il faut aussi sortir des énergies fossiles. C'est un autre objectif principal de la COP, pourtant déjà fragilisé par le contexte géopolitique. La guerre en Ukraine prolonge la dépendance des pays.

La Belgique, par exemple, est encore très dépendante des énergies fossiles. En 2020, cette dépendance s'élevait à près de 78% de la consommation intérieure brute, notamment:

  • Le pétrole: 46%
  • Le gaz naturel: 27%
  • Le charbon: 3%

La Belgique est d'ailleurs le cinquième pays de l'Union européenne à être le plus dépendant pour ses besoins énergétiques. Même si la part des énergies renouvelables a doublé ces dernières années, elle ne couvre encore que 13% des besoins énergétiques. Ces progrès sont insuffisants pour l'agence internationale de l'énergie.

Et pour cause : les associations s’inquiètent de la capacité du pays à réduire ses émissions de gaz à effet de serre. Elles se disent encore prêtes à taper du poing sur la table. "On espère avoir une sortie claire du charbon pour 2030 pour les économies développées, pour 2040 pour les autres économies. Le pétrole et le gaz pour 2050. Si on utilise toutes les réserves, on va complètement dépasser les 1,5 degrés. On va faire sept fois plus que ce à quoi on a droit", indique Carine Thibaut, porte-parole de Greenpeace Belgique.

Enjeu N°3: informer les citoyens, en particulier les jeunes

Mais comment s’adapter à ces changements climatiques? C’est aussi l’une des questions qui doit être abordées. Sur cette matière, la jeune génération demande à être entendue. "Il faut que ça soit incorporé dans les programmes belges. Que ça soit mis en place, que ça soit dans des cours spécifiques. En tout cas, de manière générale, il faut que nos jeunes soient formés, sensibilisés et au courant de ce qu'ils peuvent faire pour améliorer leur quotidien", réagit Emeline Baert, déléguée de l'ONU pour le climat du Forum des jeunes.

De grosses différences entre pays

Face à des phénomènes climatiques qui sont amenés à se répéter, les pays ne sont pas tous égaux. Les plus vulnérables demandent des compensations pour les dégâts et des aides financières. Sur les 100 milliards de dollars promis tous les ans par les pays les plus riches, il manque encore 17 milliards selon l’Organisations des nations unies (ONU).

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