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Carla Bruni-Sarkozy est convoquée mardi par un juge pour une éventuelle mise en examen dans les investigations sur la rétractation en 2020 de l'intermédiaire Ziad Takieddine, qui accusait son mari d'avoir financé sa campagne présidentielle 2007 avec des fonds libyens, a appris l'AFP de sources proches du dossier.
A l'issue de son interrogatoire devant un juge d'instruction financier à Paris mardi, la chanteuse et mannequin doit être soit mise en examen pour recel de subornation de témoin et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée et en vue de la corruption de personnels judiciaires libanais, soit placée sous le statut plus favorable de témoin assistée, selon une des sources proches du dossier.
Dans ce dossier judiciaire ouvert depuis le printemps 2021, Nicolas Sarkozy a été mis en examen en octobre pour recel de subornation de témoin et association de malfaiteurs en vue de la préparation d'escroqueries au jugement en bande organisée.
L'ancien chef d'Etat est suspecté d'avoir avalisé des manoeuvres pour obtenir en novembre 2020 une volte-face de Ziad Takieddine, principal témoin à charge dans l'affaire du financement de sa campagne présidentielle en 2007 par des fonds libyens, qui sera jugée en 2025.
Dans une interview à BFMTV et Pari-Match depuis Beyrouth (Liban), où il vit, l'intermédiaire avait déclaré que l'ex-chef de l'Etat n'avait "pas touché un centime, cash ou pas cash" de la part du défunt dictateur libyen Mouammar Kadhafi.
Une douzaine d'autres personnes sont mises en examen pour avoir participé, à des moments et degrés divers, à cette opération qui aurait principalement visé à tromper la justice française. Parmi ces suspects figurent Michèle Marchand, dite "Mimi", figure de la presse people et amie de Carla Bruni-Sarkozy.
Carla Bruni a déjà été entendue deux fois par les enquêteurs de l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF), comme témoin en juin 2023, puis en tant que suspecte début mai. L'épouse de l'ancien chef de l'Etat est notamment soupçonnée d'avoir demandé fin 2019 une ligne téléphonique occulte, qui aurait notamment servi au couple Sarkozy de recevoir des messages de Mimi Marchand sur le déroulement de l'opération.
Devant les enquêteurs en mai, elle a nié détenir cette ligne de téléphone et a affirmé tout ignorer du déplacement de Mimi Marchand à Beyrouth mi-octobre 2020 pour l'interview de Ziad Takieddine.