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Un an après l'attaque meurtrière du Hamas et le lancement de la riposte militaire israélienne à Gaza, Médecins du Monde dénonce, dans un rapport publié mardi, les obstructions d'Israël à l'aide humanitaire et les attaques perpétrées contre l'organisation et ses travailleurs humanitaires en Territoire palestinien occupé.
Depuis octobre 2023, environ 300 travailleurs humanitaires sont morts, rappelle l'organisation. "Le nombre de collègues humanitaires tués à Gaza a été plus élevé que lors de n'importe quelle autre année de conflit, où que ce soit dans le monde", signale Médecins du Monde.
Même au sein des "zones humanitaires" unilatéralement désignées par Israël, les conditions minimales de sécurité ne sont pas remplies, ces espaces étant fréquemment frappés par des bombardements israéliens, fustige l'organisation.
L'ONG déplore par ailleurs que les forces israéliennes ont "fouillé et endommagé" ses locaux, bien que les procédures de "déconfliction" étaient clairement suivies.
Alors que des milliers de personnes ont besoin d'une assistance humanitaire d'urgence, seuls quatre camions de Médecins du Monde ont pu pénétrer dans la bande de Gaza en un an de temps.
"La plupart des événements évoqués dans ce rapport peuvent constituer des violations des droits humains et du droit international humanitaire", pointe Jean-François Corty, président de Médecins du Monde. "En tant que puissance occupante, Israël est tenu d'assurer l'accès à une alimentation adéquate, à du matériel médical, à un abri et à d'autres biens essentiels à la survie de la population civile. Non seulement les autorités israéliennes manquent à cette obligation, mais elles entravent le travail de sauvetage des acteurs humanitaires engagés pour la survie et la réponse aux besoins de base de la population civile palestinienne", ajoute-t-il.
Médecins du monde réitère donc sa demande d'un "cessez-le-feu immédiat et durable, un accès humanitaire complet, et le respect du droit humanitaire international sur l'ensemble du Territoire palestinien occupé".
