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Le budget français sera "pleinement" inscrit dans les règles européennes, assure le ministre des Finances

Le budget français pour 2025, qui doit être présenté jeudi, "s'inscrira pleinement dans les nouvelles règles budgétaires européennes", a affirmé lundi le ministre des Finances Antoine Armand, quelques heures avant une réunion avec ses homologues de l'UE à Luxembourg.

"Nous avons fait le budget pour renforcer la souveraineté financière et nationale du pays", a déclaré le ministre lors d'un briefing presse.

Respecter les règles européennes, qui sont des "engagements que nous avons nous-mêmes formulés et inspirés, est une question de crédibilité internationale et de souveraineté", a-t-il assuré.

Après un dérapage attendu à 6,1% cette année, le gouvernement entend ramener le déficit public à 5% dès 2025 pour revenir en 2029 sous la limite de 3% tolérée par Bruxelles - 2,8% selon des documents consultés par l'AFP -, deux ans plus tard que promis par le précédent gouvernement.

La dette, à 3.228,4 milliards d'euros fin juin (112% du PIB), a gonflé d'un millier de milliards depuis 2017, quand Emmanuel Macron est devenu président. Elle frôlera 115% l'an prochain, presque le double du maximum fixé à 60% par Bruxelles, avant de décroître progressivement.

"Notre objectif est bien de ramener notre déficit sous la barre des 3% à l'horizon 2029" après une première étape "forte et crédible" à "5% en 2025", a réaffirmé le ministre qui doit arriver à Luxembourg en début d'après-midi.

Au sein du nouveau gouvernement français, Antoine Armand a remplacé Bruno Le Maire qui avait exercé les fonctions de ministre de l'Economie et des Finances pendant sept ans.

Il a souligné lundi que le Premier ministre Michel Barnier lui avait confié "un mandat extrêmement clair: défendre les intérêts français et européens dans le monde" et "continuer à être force de proposition en Europe".

Outre le respect des engagements budgétaires européens, M. Armand a affirmé la "détermination de la France" d'avancer sur deux autres sujets majeurs pour la "souveraineté" du pays.

Il entend d'une part s'impliquer "personnellement" sur le sujet du "renforcement de la compétitivité" de l'Union européenne. "L'UE prend du retard par rapport à la Chine et aux Etats-Unis dans des domaines stratégiques", a-t-il averti en évoquant les rapports de deux anciens présidents du Conseil italiens Mario Draghi et Enrico Letta, publiés cette année.

"Il ne faut pas se résoudre à la fatalité", a déclaré Antoine Armand, en soulignant qu'il fallait travailler à "approfondir le marché unique et renforcer la politique industrielle européenne".

D'autre part, il a plaidé pour "l'approfondissement du marché unique européen" et en particulier "l'Union des marchés de capitaux", un "chantier fondamental au vu du mur de financement qui se dresse devant nous" notamment pour la transition numérique et climatique.

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