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Suite à l'attaque d'un fourgon pénitentiaire hier, toute la région autour du péage d'Incarville est quadrillée par des centaines de policiers. Les habitants sont inquiets de savoir que des hommes lourdement armés et sans aucune limite puissent rôder près de chez eux. À noter que depuis cette nuit, le péage est à nouveau accessible.
Pour Pascal, chauffeur poids lourd qui traverse ce site plusieurs fois par mois, ce trajet ne sera plus jamais le même. "Là, j'ai vu sur mon téléphone, donc c'est vrai que ça fait un peu bizarre quand même. Ça aurait pu m'arriver hier, j'aurais pu être sur les lieux hier", confesse-t-il.
Dans la région d'Incarville, le sujet est largement évoqué. Sur une terrasse, nous rencontrons Jérôme. Hier, au moment de l'attaque, il était dans le jardin de ses parents, à moins de 100 mètres du péage. "On a juste entendu les rafales d'armes lourdes. Ça s'est calmé à peu près une minute, après il y a eu une grosse détonation", témoigne-t-il.
Forcément, depuis 24 heures, ce drame tourne en boucle dans sa tête. "Il y a quand même des morts, il y a des blessés graves. On ne sait pas s'ils vont s'en sortir. C'est vraiment une bande de tarés", rajoute-t-il.
Pour une majorité de citoyens, la vie doit suivre son cours, entrecoupée parfois par le passage de véhicules de police. Étant donné que ces hommes, lourdement armés, sont toujours en cavale, il y a forcément des inquiétudes. "Ça fait peur. Bon, je pense qu'ils ne doivent pas rester dans le coin, mais ça fait peur pour les autres personnes. Il a un passé lourd ce monsieur", "Bien sûr que ça m'inquiète, bien sûr", expliquent des habitants.
Les habitants expliquent tous suivre l'évolution de ces faits régulièrement. Ils attendent une annonce officielle : celle de l'arrestation des fugitifs.