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Viser des hôpitaux en Ukraine constitue un "crime de guerre", a déclaré mardi une haute responsable de l'ONU lors d'une réunion d'urgence du Conseil de sécurité au lendemain de frappes meurtrières imputées à la Russie.
"Lancer intentionnellement des attaques contre un hôpital protégé (par le droit international, NDLR) est un crime de guerre dont les auteurs doivent rendre des comptes", a affirmé la sous-secrétaire générale de l'ONU aux affaires humanitaires, Joyce Msuya, relevant "une tendance inquiétante à attaquer systématiquement les centres de soins et d'autres infrastructures civiles à travers l'Ukraine".
Le Conseil de sécurité des Nations unies, dont la Russie assure actuellement la présidence tournante, tient mardi une réunion d'urgence sur l'Ukraine, à la demande de Kiev, à la suite de ces frappes qui ont fait au moins 38 morts dans le pays, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a déjà condamné lundi les frappes russes en Ukraine, qu'il a qualifiées de "particulièrement choquantes".
"Mener des attaques contre des civils est interdit par le droit international, et ce genre d'attaques est inacceptable et doit cesser immédiatement", a déclaré son porte-parole dans un communiqué, citant les deux centres médicaux touchés, dont un important établissement pour enfants.
Les services de sécurité ukrainiens affirment que l'hôpital a été directement touché par un missile de croisière russe, mais l'armée russe assure que les dégâts ont été provoqués par la chute d'un missile antiaérien ukrainien.