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L'Italienne Ilaria Salis, jugée à Budapest pour avoir attaqué des néo-nazis et incarcérée depuis plus d'un an dans des conditions qui ont scandalisé la péninsule, a obtenu mercredi l'assignation à résidence, a annoncé le chef de la diplomatie Antonio Tajani.
Un tribunal hongrois "a accordé l'assignation à résidence à Ilaria Salis", a-t-il dit lors d'une séance de questions-réponses à la Chambre des députés.
L'information a été confirmée quelques minutes plus tard par le ministre de la Justice Carlo Nordio, qui a exprimé sa "satisfaction" après la décision hongroise d'accorder à Ilaria Salis l'assignation à résidence.
Enseignante à Monza, près de Milan, Ilaria Salis, 39 ans, avait été arrêtée à Budapest en février 2023 à la suite d'une manifestation contre un rassemblement de néo-nazis.
Cette militante d'extrême gauche est accusée de tentative d'agression. La prochaine audience de son procès est prévue le 24 mai.
Des images fin janvier d'Ilaria Salis, les mains enchaînées et les pieds liés alors qu'elle comparaissait au tribunal, avaient fait la une des principaux journaux italiens et conduit Rome à protester.
L'affaire avait fait réagir au plus haut niveau de l'Etat: la Première ministre Giorgia Meloni avait téléphoné à son homologue Viktor Orban, et l'ambassadeur de Hongrie avait été convoqué au ministère des Affaires étrangères pour s'expliquer sur ce traitement jugé "inapproprié".
La Cour d'appel de Budapest a confirmé mercredi dans un communiqué l'assignation à résidence d'Ilaria Salis moyennant une caution de 16 millions de forints, environ 41.000 euros, estimant que "le risque de fuite" n'existait plus après un accord entre l'Italie et la Hongrie lui assurant un lieu de résidence dans la capitale hongroise.
Un petit parti italien, Alliance des Verts de Gauche (AVS), a choisi de présenter Ilaria Salis sur ses listes pour les élections européennes de juin.
