L'eurodéputé belge Marc Tarabella a été inculpé notamment pour "corruption", puis placé en détention provisoire, samedi dans l'enquête sur des soupçons d'ingérence du Qatar et du Maroc dans les décisions du Parlement européen, a annoncé le parquet fédéral. L'élu socialiste de 59 ans a été écroué après son inculpation pour "corruption", "blanchiment d'argent" et "participation à une organisation criminelle", a précisé à l'AFP Eric van der Sijpt, porte-parole du parquet fédéral. Trois autres personnes dont l'eurodéputée grecque Eva Kaili sont déjà incarcérées dans ce scandale qui a éclaté le 9 décembre et entraîné une vague d'interpellations à Bruxelles.
Ce jour-là, les enquêteurs belges ont mis la main sur environ 1,5 million d'euros en argent liquide dans des sacs ou des valises découvertes notamment aux domiciles bruxellois de Mme Kaili et de Pier Antonio Panzeri. Ce dernier, ancien eurodéputé italien, suspect clé du dossier, a reconnu en janvier avoir orchestré cette fraude. Il a conclu un accord avec l'accusation prévoyant une peine de prison limitée à un an ferme en échange de déclarations précises sur la fraude et les personnes impliquées.
Maxim Töller, l'avocat de Marc Tarabella, a été interrogé en direct dans le RTL info 19H par notre journaliste Michaël Miraglia. Maître Töller accuse Pier Antonio Panzeri de "diffamation" envers son client.
Si vous ne dénoncez rien, on ne vous offre pas de petite peine
Michaël Miraglia: La justice qui inculpe et écroue votre client, est-ce que ça vous étonne?
Maxim Töller: Tout d'abord, je rappelle que monsieur Tarabella a toujours dit la même chose, et il l'a répété au juge d'instruction et aux enquêteurs qui l'ont entendu, c'est qu'il n'a rien à se reprocher dans ce dossier. Il n'a jamais touché le moindre cadeau, la moindre somme d'argent, contre quelque position que ce soit. On lui a opposé des choses pendant ces heures d'interrogatoire, mais rien qui me semble pouvoir remettre en cause la parole de monsieur Tarabella. Effectivement, de mon côté, c'est plutôt un étonnement de voir monsieur Tarabella aujourd'hui en détention préventive. Je comprends une certaine volonté de prudence de la part de monsieur le juge d'instruction. C'est quelque chose que je peux comprendre, mais de mon côté, je pense que la prudence aurait été de ne pas mettre quelqu'un en prison sur la base uniquement de dires de quelqu'un qui reconnaît être un corrompu.
Michaël Miraglia: Vous venez de le rappeler, Marc Tarabella répète inlassablement ne rien avoir à se reprocher. Pas de nouveaux éléments lors des perquisitions. Ça veut dire que la justice s'appuie sur d'autres éléments dont vous n'avez pas connaissance ?
Maxim Töller: Non. Il faut être clair, les fuites de la presse, qu'on regrette, ont pourtant été extrêmement complètes. Il n'y a rien de plus dans le dossier qu'on nous a présenté jusqu'à présent concernant monsieur Tarabella que les dires de monsieur Panzeri. Dires qui sont extrêmement orientés, intéressés. Je rappelle que c'est quelqu'un qu'on a même récompensé en donnant une très faible peine pour les dénonciations qu'il voudrait bien faire. Si vous ne dénoncez rien, on ne vous offre pas de petite peine. Donc il est poussé de cette façon à dénoncer des gens et il n'y a rien d'autre dans le dossier que les dires de monsieur Panzeri lui-même.
Michaël Miraglia: Vous considérez donc que c'est un abus de pouvoir de la justice?
Maxim Töller: Non, monsieur le juge d'instruction est quelqu'un d'extrêmement intelligent. Il est à sa place, il a une enquête à mener. Il estime que sa position est la plus prudente. Je peux le comprendre, mais je répète que de mon côté, la prudence aurait été de ne pas mettre quelqu'un en prison sur les simples dires d'une personne corrompue, et même des dires corrompus d'une personne corrompue, pour être précis.
Michaël Miraglia: Pas plus tard que mercredi, à votre place, Elio Di Rupo dans (l'émission) "Signatures" rappelait que dans les fameuses affaires de Charleroi, 77 personnes avaient été inculpées, mais seules quelques-unes d'entre elles avaient été condamnées. Vous estimez que votre client a déjà été jugé par l'opinion? Que le mal est fait?
Maxim Töller: Dans ce dossier, il y a quelque chose qui est particulier et qu'on n'a jamais vu ailleurs, ce sont les fuites dans la presse d'éléments du dossier. Le secret de l'instruction a un objectif, c'est protéger la présomption d'innocence. Et lorsqu'on balance comme ça dans la presse, de manière orientée évidemment, des informations à un stade aussi précoce du dossier, on ne sait que mettre des éléments à charge sans entendre finalement une autre version. Dans ce dossier, je rappelle que monsieur Tarabella, c'est un être humain. Il se retrouve accusé, perquisitionné. Il a quelqu'un qu'il pensait être un ami qui admet d'abord être corrompu et puis essaie de le salir, de la même façon qu'il a été sali. Il a été placé en détention, d'abord une nuit, et puis maintenant à Saint-Gilles. C'est quelqu'un aujourd'hui qui, il faut le dire, a mis un genou à terre. Mais il s'est relevé. Il va se battre, et avec le soutien de toutes les personnes qui croient en lui, dont moi, on va se battre pour démontrer son innocence tout au long de cette procédure.
L'eurodéputé italien Cozzolino assigné à résidence
L'eurodéputé italien Andrea Cozzolino, visé par la justice belge dans le scandale de corruption présumée au profit du Qatar et du Maroc, a été assigné à résidence samedi et l'audience sur son extradition se tiendra mardi, selon les médias italiens.
La cour d'appel de Naples a estimé que le risque de fuite de l'eurodéputé, arrêté vendredi à sa sortie de clinique en vertu d'un mandat d'arrêt européen dans la métropole du sud de la péninsule, était faible, selon l'agence AGI.
Il sera en outre autorisé à sortir de son domicile deux heures par jour , notamment pour subir des traitements liés à son état de santé, selon le quotidien Il Corriere della Sera.
La cour d'appel a également fixé à mardi l'audience sur la demande d'extradition présentée par le parquet belge. Les avocats de M. Cozzolino ont annoncé leur intention de s'opposer à cette demande au motif que les délits imputés à leur client sont sans fondement, toujours selon AGI.
Son immunité, ainsi que celle de l'eurodéputé belge Marc Tarabella, avait été levée le 2 février par un vote du Parlement européen.
Selon un rapport parlementaire, M. Cozzolino, qui était jusqu'en janvier président de la délégation du Parlement européen pour les relations avec le Maghreb, "est soupçonné d'avoir participé à un accord avec d'autres personnes qui prévoyait une collaboration afin de protéger les intérêts d'États étrangers au Parlement européen".
Et ce "notamment en empêchant l'adoption de résolutions parlementaires qui pourraient nuire aux intérêts de ces États, en échange de sommes d'argent".
question hébergement je lui conseille jamioulx !! la piaule rouge p$$$$$$ ! là bas ils ont l'habitude des vip socialo !! à charleroi on a réussi à foutre qques p$$$$$, même des bourgmestres au gnouf ...tous des véreux !!
paul leboulanger