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Les autorités russes de la région de Koursk ont déclaré l'état d'urgence à la suite d'une avancée des troupes ukrainiennes sur leur territoire, dans le but de sécuriser la centrale nucléaire locale, selon le gouverneur de Koursk Alexei Smirnov.
L'incursion ukrainienne est en cours depuis plus de deux jours dans cette région frontalière. Mardi, Kiev a lancé une attaque terrestre surprise, avec jusqu'à 1.000 soldats et des véhicules blindés, selon l'état-major russe. Le ministère de la Santé russe décompte plus de 30 blessés par les bombardements ukrainiens dans la région, dont 19 blessés graves.
La garde nationale russe a augmenté la sécurité autour de la centrale nucléaire de Koursk et ses quatre réacteurs, d'une capacité de presque deux gigawatts, localisée à un peu plus de 60 kilomètres de la frontière avec l'Ukraine. Les unités ukrainiennes auraient, elles, avancé près de Sudzha, un des points d'injection du gaz naturel russe vers l'Ukraine et l'Europe occidentale.
En coopération avec les troupes frontalières et l'armée russe, des forces supplémentaires ont en outre été déployées pour combattre le sabotage et les unités de reconnaissance, dans les régions de Koursk et de Belgorod.
"La région de Koursk fait encore face à une situation opérationnelle difficile dans les zones frontalières", a déclaré Alexei Smirnov sur Telegram mercredi soir. Il annonce de même qu'un premier groupe de résidents de Koursk a été évacué dans la région voisine d'Orel.
Les autorités ukrainiennes n'ont fait aucun commentaire direct sur l'incursion. Sans clairement attribuer l'attaque à l'armée ukrainienne, un conseiller de l'administration présidentielle ukrainienne, Mykhaïlo Podoliak, s'est toutefois exprimé sur X jeudi matin. "La cause première de toute escalade, de tout bombardement, de toute action militaire (...) y compris dans les régions (russes) de Koursk et de Belgorod est uniquement l'agression sans équivoque de la Russie" déclare-t-il.
