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Le Premier ministre Alexander De Croo a répété jeudi la disponibilité des autorités politiques à discuter avec les agriculteurs de leurs revendications, mais bloquer la capitale pour ce faire n'est pas la solution, a-t-il indiqué à son arrivée au sommet européen, qui se réunit sur un autre sujet: la question de l'aide à l'Ukraine.
Ce matin, "Bruxelles est un peu une ville assiégée", a déploré le chef du gouvernement fédéral. S'il dit comprendre le besoin de protester, il appelle les agriculteurs à ne pas risquer de perdre le soutien dont ils bénéficient auprès d'une partie de la population. "Il y a les gens qui vont travailler, ceux qui conduisent leurs enfants à l'école... Les blocages ont aussi un impact sur l'approvisionnement en alimentation des supermarchés... Bloquer le pays n'est pas la direction à prendre, et encore moins bien sûr le vandalisme ou la violence".
Alexander De Croo rappelle aussi que la transition climatique constitue "une priorité cruciale pour nos sociétés". "Nous devons nous assurer que nos agriculteurs en soient partenaires", comme ils l'ont déjà prouvé ces dernières années en fournissant "des efforts incroyables" pour s'adapter aux nouvelles normes. Pour leur agriculture "très novatrice", leurs produits "de qualité élevée", "nous devons aussi nous assurer qu'ils reçoivent de bons prix et que la charge administrative reste raisonnable", a-t-il confirmé.
Répétant sa volonté de prolonger au-delà de 2024 la dérogation que la Commission européenne a proposée mercredi, pour cette année encore, à la règle des 4% de surfaces non-productives, il a appelé à examiner les autres sujets dans les semaines à venir. Le prochain Conseil des ministres de l'Agriculture est programmé le 26 février.
Quant au ciblage de l'UE par les agriculteurs, Alexander De Croo concède que le niveau européen joue un rôle important dans une partie de la régulation, mais il rappelle que "beaucoup de règles viennent aussi des régions". "N'oublions pas non plus qu'une très grande partie du budget de l'UE va vers l'agriculture, donc il est normal qu'il y ait une certaine exigence".