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L'ancien président albanais Ilir Meta, un farouche adversaire de l'actuel Premier ministre Edi Rama, a été arrêté lundi à Tirana, a annoncé son parti. Selon plusieurs médias, il est soupçonné de blanchiment d'argent.
C'est un "enlèvement criminel", a réagi dans un communiqué le secrétaire général du Parti de la liberté, Tedi Blushi, en annonçant l'arrestation de M. Meta, qui fut le chef de l'Etat de 2017 à 2022.
Contacté par l'AFP, le parquet n'a toujours pas donné d'informations sur son arrestation.
Ilir Meta, 55 ans, est un vétéran de la scène politique albanaise sur laquelle il a occupé les plus hautes fonctions après la chute du communisme en 1991.
Elu député au début des années 1990, il a été Premier ministre (1999-2002), ministre des Affaires étrangères (2010-2011) et à la tête du Parlement (2013-2017) avant d'être élu en avril 2017 président de l'Albanie, un poste essentiellement honorifique.
Avant de devenir son ennemi politique, il fut un allié du Premier ministre Edi Rama.
Ilir Meta a été arrêté sur un boulevard de la capitale par des agents du Bureau national d'enquête, tandis qu'il se rendait en voiture à son travail, ont rapporté les médias, affirmant qu'il était "soupçonné de blanchiment d'argent".
M. Meta, qui a participé quand il était encore président à des manifestations contre le gouvernement socialiste d'Edi Rama, accuse ce dernier de diriger un "régime kleptocratique" et de "concentrer tous les pouvoirs législatifs, administratifs et judiciaires entre ses mains".
Selon un photographe collaborateur de l'AFP, M. Meta a quitté dans l'après-midi un commissariat de police pour être conduit vers un établissement pénitentiaire.
