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La Bourse de New York a ouvert en hausse lundi, et poursuivait son irrésistible ascension à l'orée d'une semaine qui va renseigner sur l'inflation aux Etats-Unis et sur la santé de plusieurs grandes banques.
Vers 14H00 GMT, le Dow Jones glanait 0,53%, l'indice Nasdaq s'offrait 0,17% et l'indice élargi S&P 500 prenait 0,24%.
Le S&P 500 a battu, vendredi, son 34ème record de l'année en clôture, tandis que le Nasdaq a, lui, signé son 24ème plus haut historique depuis début janvier.
"Le marché reste très solide", a commenté Adam Sarhan, de 50 Park Investments. "Il y a de l'optimisme avant les premiers résultats de sociétés et les indices CPI et PPI."
La saison des résultats débute en fin de semaine, avec PepisCo et Delta, jeudi, suivis par JPMorgan Chase, Wells Fargo et Citigroup, vendredi.
Sur le front macroéconomique, le ministère américain du Travail publiera, jeudi, l'indice de prix à la consommation CPI pour le mois de juin. Il est attendu à 3,1% sur un an, ce qui marquerait une décélération pour le troisième mois d'affilée.
Vendredi, viendra le tour de l'indice des prix à la production, ou prix de gros, le PPI, considéré comme un indicateur d'inflation avancé.
Malgré l'incertitude autour de ces indicateurs et des résultats d'entreprises, "il n'y a toujours pas de courant vendeur" à Wall Street, a relevé Adam Sahran. "C'est très encourageant."
Les analystes ont pourtant fixé la barre haut pour les sociétés cotées à New York, et tablent sur des bénéfices en hausse de 8,1% en moyenne sur un an, souligne Sam Stovall, de CFRA, alors que la progression n'a été que de 5,5% au premier trimestre.
"Il n'en faudrait pas beaucoup pour décevoir Wall Street", prévient Adam Sarhan, pour qui un indice CPI supérieur aux attentes pourrait également bousculer les investisseurs.
"Le marché est très étiré", après avoir grimpé sans reprendre son souffle ces dernières semaines, avertit le gérant. "Il est donc probable qu'on corrige bientôt."
Sur le marché obligataire, le rendement des emprunts d'Etat américain à 10 ans se tendait légèrement, à 4,28% contre 4,27% vendredi en clôture.
A la cote, Boeing était bien orienté (+2,32%) après l'annonce d'un accord avec le ministère américain de la Justice, qui prévoit que l'avionneur va plaider coupable de "complot" visant à tromper le gouvernement américain lors du processus de certification du 737 MAX.
Cette issue évite au constructeur aérien un procès au pénal, qui aurait pu avoir de nouvelles répercussions sur son image, déjà écornée.
Outre Boeing, d'autres valeurs du Dow Jones permettaient au vénérable indice de faire mieux que Nasdaq et S&P 500, opérant ainsi un semblant de rattrapage.
La banque Goldman Sachs (+2,05%), l'assureur Travelers (+2,17%) et le laboratoire Amgen (+1,34%) étaient particulièrement recherchés. Les deux derniers ont connu un parcours mitigé à Wall Street depuis le début de l'année.
Côté Nasdaq, la plupart des capitalisations technologiques géantes évoluaient dans le rouge, à l'exception de Nvidia (+3,17%) et de plusieurs de ses concurrents du secteur des semi-conducteurs, que ce soit Broadcom (+0,67%), AMD (+1,68%), Qualcomm (+1,34%) ou Intel (+4,50%).
Le groupe de médias Paramount Global chutait de 3,98%, les investisseurs accueillant fraîchement les conditions de sa fusion annoncée avec la société de production Skydance Media, dont les actionnaires vont prendre le contrôle de la nouvelle entité.
Les investisseurs de Skydance vont mettre plus de 8 milliards de dollars sur la table, pour devenir majoritaire au sein du groupe fusionné, mais aussi pour stabiliser financièrement Paramount, très endetté.
Le constructeur automobile électrique haut de gamme Lucid accélérait (+4,10%) après avoir fait état de livraisons en hausse de 70% au deuxième trimestre.