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La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi tandis que les taux obligataires chutaient après l'annonce d'une inflation plus faible qu'attendu aux Etats-Unis.
Vers 14H15 GMT, l'indice Dow Jones gagnait 0,36%, le Nasdaq, à dominante technologique, cédait 0,51% après avoir touché un septième record de suite la veille. L'indice élargi S&P 500 reculait de 0,03%.
Sur le marché obligataire les taux à dix ans reculaient à 4,17% contre 4,28% mercredi.
L'inflation aux Etats-Unis, mesurée par l'indice des prix à la consommation (CPI) a ralenti plus que prévu en juin à 3% sur un an contre 3,3% le mois précédent et 3,1% attendu.
Sur un mois, les prix ont reculé de 0,1%, alors qu'ils étaient encore en légère croissance en mai. C'est la première fois depuis 2020 que l'inflation recule sur un mois.
"Le principal point à retenir est que le marché a obtenu exactement ce qu'il espérait, puisque le CPI s'est légèrement dégonflé en juin, contribuant ainsi à une désinflation supplémentaire d'une année sur l'autre (...). Ce sera considéré comme un argument en faveur d’une baisse des taux de la part du Comité monétaire de la Fed", ont résumé les analystes de Wells Fargo.
"Ce nouveau très bon rapport sur l'inflation confirme notre point de vue que la Fed peut commencer à réduire les taux d'intérêt dès septembre et les faire descendre de 50 points de base d'ici la fin de l'année", a jugé pour sa part Kathy Bostjancic, chef économiste pour Nationwide.
Les taux courts à deux ans glissaient encore plus vite que ceux à dix ans descendant à 4,51% au lieu de 4,62% mercredi.
Le dollar perdait 0,67% face aux principales monnaies selon le Dollar Index. Face à l'euro, il cédait 0,46% à 1,0880 dollar pour un euro.
Le marché actions, qui naviguait à des records à l'ouverture pour le Nasdaq et le S&P 500, était plus modéré dans sa réaction d'enthousiasme face à une inflation en repli, à cause des demandes hebdomadaires d'allocations chômage plus faibles qu'attendues.
Les nouvelles inscriptions au chômage aux Etats-Unis se sont établies à 222.000, la semaine dernière, en repli, alors que les analystes les attendaient à 235.000. Les investisseurs scrutent l'évolution du marché du travail dont une dégradation - ce qui n'a pas été le cas cette semaine - inviterait la Fed à agir plus vite sur les taux à la baisse pour soutenir l'activité.
A la cote, Delta Airlines s'effondrait de presque 8% après une chute de son bénéfice de 29% au deuxième trimestre en dépit de ventes trimestrielles records. La progression de 7% du chiffre d'affaires a été effacée par une hausse des coûts d'exploitation, du carburant et de la masse salariale.
Le géant agroalimentaire Pepsico (-1,55%), qui compte les sodas du même nom et les chips Doritos, a réalisé un chiffre d'affaires stable et a vu son bénéfice net progresser de 2,74 milliards de dollars à 3,08 milliards.
Mais le patron du groupe a signalé que le consommateur américain était plus regardant après une période d'inflation importante. "Quel que soit leur niveau de revenus, les consommateurs sont beaucoup plus attentifs aux prix", a affirmé Ramon Laguarta. "Ils ajustent leur comportement en choisissant des restaurants meilleur marché ou en restant à la maison, en créant leurs propres moments de divertissement", a-t-il ajouté.
Des prises de bénéfice affectaient les méga-capitalisations technologiques qui ont beaucoup progressé ces dernières séances. Nvidia perdait 1,72%, Apple recualit de 0,88% et Microsoft de 1,36%.