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Rentabilité, accès aux terres cultivables, réchauffement climatique, ... Les craintes quant à l'avenir du secteur sont nombreuses pour les agriculteurs wallons. Ils sont 77% à en faire part, et 37% à envisager de remettre leur exploitation, selon une enquête menée par Ipsos pour le compte de CBC et présentée mardi à la ferme de la Brouhinète, à Corroy-le-Château.
Environ la moitié des 300 agriculteurs interrogés considèrent leur ferme comme non rentable, c'est-à-dire que leur exploitation ne permet pas à la fois de payer tous les fournisseurs et de se verser un salaire décent.
Chez ces professionnels en difficulté, les trois raisons principales au manque de revenus sont, selon eux, le prix de vente trop bas des produits, la complexité administrative et l'impact négatif des normes imposées sur la rentabilité.
Qu'ils soient en bonne santé financière ou non, les agriculteurs pointent certaines solutions pour aider le secteur. Le consommateur et la grande distribution ont un rôle à jouer, selon eux.
Le premier en consommant plus local et en acceptant de payer un prix plus juste, la seconde en offrant une meilleure rémunération aux producteurs et en mettant en avant les produits locaux.
Mais les autorités ont clairement les clés en main, les agriculteurs espérant d'elles une simplification administrative, voire l'instauration d'un organisme public visant à prioriser l'accès au foncier pour les jeunes repreneurs, à l'image de la Safer en France.
L'enquête a été menée par Ipsos au mois de juin auprès de 300 agriculteurs représentatifs du tissu wallon.