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Les Fêtes de Bayonne, qui durent jusqu'à dimanche, ont été ouvertes mercredi après-midi, lors d'une cérémonie à l'horaire avancé par rapport à l'an dernier, où un habitant avait trouvé la mort au premier soir des festivités et auquel la municipalité a rendu hommage.
Le 26 juillet 2023, Patrice Laniès avait été roué de coups après avoir fait une remarque à un groupe de jeunes fêtards, surpris en train d'uriner devant sa porte, en centre-ville. Cet homme de 46 ans avait succombé à un traumatisme craniocérébral neuf jours plus tard.
Un "drame terrible qui avait provoqué une immense douleur et une grande incompréhension, ressenties encore aujourd'hui", a déclaré le maire de la ville, Jean-René Etchegaray, en introduction de la cérémonie d'ouverture des Fêtes, au balcon de l'Hôtel de ville.
Il a rendu hommage à "un homme généreux, attentif aux autres et attaché aux valeurs de partage et de respect", sous les applaudissements nourris des milliers de personnes massées devant la mairie.
Les clés de la cité ont été symboliquement jetées dans la foule, comme le veut la coutume qui "laisse" la ville aux "festayres" pendant cinq jours, par l'invité d'honneur de cette édition, Patrick Bruel.
L'heure d'ouverture des Fêtes, auparavant fixée à 22H00, a été avancée pour la première fois à 17H00, afin d'éviter les mouvements de foule nocturnes.
En 2023, ces fêtes considérées comme l'un des plus grands rassemblements populaires d'Europe, avaient enregistré une fréquentation record avec environ 1,3 million de festivaliers. Cette année, les festivités avancées dans le mois en raison des Jeux olympiques de Paris, et en concurrence avec les fêtes voisines de Pampelune (Espagne) pourraient perdre en fréquentation.
Comme les années précédentes, quelque 900 effectifs de police et secours sont déployés, dont des fonctionnaires de la police nationale, quatre compagnies de CRS, des personnels de la police aux frontières, de la gendarmerie, de l'opération Sentinelle, des douanes et de la sûreté ferroviaire.
Après la mort de Patrice Laniès, six hommes et une femme, âgés de 22 à 34 ans, ont été mis en examen pour "meurtre suivi de non-dénonciation de crime" et placés sous contrôle judiciaire.