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Les associations déplorent une "absence totale de vision en matière d'accessibilité"

À l'occasion de la Journée internationale des personnes handicapées du 3 décembre, le secteur associatif rappelle que les droits des personnes en situation de handicap sont encore quotidiennement bafoués. De plus, celui-ci regrette une "absence totale de vision en matière d'accessibilité" dans le chef des autorités belges. Les initiatives sont pourtant nombreuses, mais elles manquent d'ambition et de coordination.

Pour les personnes en situation de handicap, "pouvoir disposer d'un niveau de vie digne, d'un pouvoir d'achat, d'un accès aux soins, à la vie sociale, citoyenne, associative et familiale" reste trop souvent un combat. Des politiques publiques sont nécessaires pour rendre la société plus inclusive, plaide Esenca, une organisation de défense des personnes handicapées faisant partie du réseau Solidaris.

À l'approche des élections de 2024, elle vient de publier un mémorandum politique alimenté de nombreux témoignages. Le document liste dix thématiques pour lesquelles des actions sont nécessaires (santé, justice, logement, parcours scolaire, emploi, etc.).

Le Collectif Accessibilité Wallonie Bruxelles (Cawab), coupole qui rassemble 20 associations impliquées dans le soutien aux personnes handicapées (dont Esenca, Altéo, la Ligue braille, etc.), s'apprête également à publier un mémorandum à destination des futurs gouvernements. Malgré des obligations légales et plans d'action à tous les niveaux de pouvoir, "la mise en œuvre de l'accessibilité dépend d'initiatives individuelles louables, mais trop peu nombreuses. Les responsables privilégient la méthode 'des petits pas'. Aucun délai n'est défini, aucune stratégie à long terme n'est proposée pour atteindre un objectif d'accessibilité totale", regrette le Cawab.

Résultat: "il n'est toujours pas aisé pour une personne à mobilité réduite de se déplacer en autonomie", et donc "de participer à la vie en société comme le reste de la population".

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