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Le fabricant de chariots de supermarché Caddie va être liquidé (avocat du CSE)

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FREDERICK FLORIN

Le fabricant de chariots de supermarché Caddie va être mis en liquidation par le tribunal de Saverne (Bas-Rhin) faute de solution de reprise viable, a annoncé mardi l'avocat du Comité social et économique de l'entreprise, Pierre Dulmet.

"On a un délibéré cet après-midi et il n'y aura pas de repreneur. On se dirige vers une liquidation dure", a déclaré Me Dulmet à la sortie de l'audience devant la chambre commerciale du tribunal judiciaire de Saverne, qui doit rendre sa décision formelle à 14H00.

L'entreprise employait encore 110 salariés.

La juridiction devait se pencher sur deux offres déposées fin juin, après le placement de Caddie en liquidation judiciaire avec poursuite d'activité.

L'une émanait de l'actuel propriétaire, le groupe Cochez, basé à Valenciennes (Nord) et spécialisé dans le transport et les services industriels. L'autre a été déposée par la société Skade Management de Stéphane Dedieu, ancien propriétaire de Caddie

"Le procureur n'a pas accepté l'offre de M. Cochez, il n'a pas eu le droit de présenter son offre", a poursuivi Me Dulmet à la sortie de l'audience qui a duré un peu moins d'une heure mardi matin. "Et M. Dedieu n'avait pas présenté ses conditions suspensives, donc il n'a pas présenté son offre. Son avocat est venu pour dire: +Je ne présente pas mon offre+. Donc le tribunal n'a pas de proposition de reprise à étudier, ce qui fait que cet après-midi, il formalisera la cessation totale d'activité de Caddie."

L'avocat, visiblement ému, s'est adressé à plusieurs salariés et représentants syndicaux présents devant le tribunal: "Vous avez été exemplaires dans ce dossier, vous vous êtes battus à fond, mais quatre redressements judiciaires, c'était un de trop. Le tribunal a dit stop, il y a trop de dettes, pas assez de projets industriels suffisants, et ils arrêtent la casse."

Caddie a connu quatre procédures de redressement judiciaire depuis 2012.

Confronté à une trésorerie exsangue, l'entreprise avait été placée le 25 juin en liquidation avec poursuite d'activité par le tribunal de Saverne, procédure qui avait permis d'enclencher le mécanisme d'assurance de garantie de salaires (AGS) afin que les employés puissent être payés.

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