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Le Conseil supérieur de la Santé (CSS) préconise mardi une interdiction des vols de nuit entre 23h00 et 7h00 à Brussels Airport. La pollution sonore due aux avions peut en effet entraîner de nombreux troubles tandis que les émissions dues au trafic aérien ont des effets négatifs sur la santé.
À la demande du ministre de la Santé Frank Vandenbroucke (Vooruit), le CSS a examiné dans quelle mesure l'aéroport de Bruxelles affecte la santé des riverains. Autour de Brussels Airport, quelque 160.000 personnes sont exposées à un risque accru du fait de leur exposition à un niveau de bruit excessif durant la nuit, répond le Conseil supérieur de la Santé.
Pour cette instance, "chaque année, les preuves scientifiques des effets néfastes du bruit se multiplient". La pollution sonore entraîne des sentiments d'irritation et des troubles du sommeil. Elle est également associée à un risque plus élevé de maladies cardiovasculaires, à un retard d'apprentissage chez les écoliers et à un impact négatif sur le bien-être mental, augmentant le risque de dépression, liste le CSS.
La pollution de l'air joue également un rôle. Selon plusieurs études, les émissions de particules ultrafines, caractéristiques des avions, entraînent principalement, et à court terme, une diminution de la fonction pulmonaire et des modifications du rythme cardiaque.
Pour lutter contre les troubles du sommeil et permettre un sommeil suffisant, le Conseil recommande l'interdiction des vols de nuit entre 23h00 et 7h00.
Les normes de bruit existantes devraient par ailleurs être abaissées pour répondre aux normes de l'Organisation mondiale de la Santé, préconise le CSS.
Enfin, il convient de réduire la concentration des vols tôt le matin et le soir en raison de l'exposition aux particules ultrafines qu'ils provoquent, plaide le Conseil, pour qui une augmentation générale du nombre de vols et de leur fréquence n'est pas souhaitable.