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La Bourse de Paris a terminé en hausse de 1,22% jeudi, portée par la troisième baisse des taux de la Banque centrale européenne depuis le début de l'année et la perspective de prochaines réductions dans les mois à venir.
L'indice vedette de la place boursière française, le CAC 40, s'est arrogé 91,73 points pour s'établir à 7.583,73 points. La veille, il avait reculé de 0,40%.
"La séance a été très concentrée sur la Banque centrale européenne" (BCE), commente Benedicte Kukla, analyste investissement senior au sein d'Indosuez Wealth Management.
"Le marché avait en tête que la BCE allait baisser ses taux, mais tout le monde n'imaginait pas que Christine Lagarde", la présidente de l'institution monétaire européenne, "allait avoir un discours aussi favorable à un assouplissement de la politique monétaire", a poursuivi l'analyste.
La BCE a abaissé jeudi son principal taux directeur de 0,25 point, portant son taux sur les dépôts, qui fait référence, à 3,25%.
Les perspectives de croissance sont "orientées à la baisse" dans la zone euro, a déclaré Christine Lagarde, lors d'une conférence de presse.
"La baisse de confiance pourrait empêcher la consommation et l'investissement de se redresser aussi rapidement que prévu", a estimé Mme Lagarde, ajoutant que la conjoncture économique pourrait aussi souffrir des "risques géopolitiques", tels que la guerre en Ukraine et au Proche-Orient.
"Christine Lagarde est plus guidée par la croissance que par l'inflation aujourd'hui et le fait que la BCE le prenne en compte est un changement de discours rassurant, parce que c'est ce dont la zone euro a besoin", explique Benedicte Kukla.
"Les marchés anticipent que les taux baisseront jusqu'à 2% d'ici la mi 2025", a encore détaillé l'analyste.
Le géant français des équipements électriques et automatismes industriels, Schneider Electric, qui a annoncé l'acquisition de Motivair Corporation, entreprise américaine spécialisée dans le refroidissement liquide, pour un montant de 850 millions de dollars, a pris 3,67% à 247,45 euros,
Malgré des résultats inférieurs aux attentes du marché, Pernod Ricard, dont le chiffre d'affaires a cédé 8,5% au premier trimestre de son exercice décalé, a gagné 1,82% à 125,75 euros, les investisseurs saluant le fait que la société avait "réitéré ses prévisions pour l'ensemble de l'année", notent les analystes de RBC Capital Markets.