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La Bourse de Paris a terminé en baisse sa séance de lundi, au lendemain du second tour des élections législatives où la gauche est arrivée en tête, mais sans obtenir la majorité absolue à l'Assemblée nationale.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 0,63%, soit 48,17 points à 7.627,45 points, après avoir passé une bonne partie de la séance dans le vert, malgré une ouverture en baisse.
Si le CAC 40 a tourné la page des élections, l'incertitude politique occupe encore l'esprit des investisseurs.
"Tant qu'on ne saura pas qui va être Premier ministre, quelle va être la ligne politique concernant les dépenses publiques, le respect des engagements européens, la fiscalité", l'incertitude et la prudence des investisseurs primeront, assure Lionel Melka, gérant de Swann Capital.
Dimanche soir, les élections législatives ont abouti à une Assemblée nationale divisée en trois blocs, sans qu'aucun d'eux ne soit en mesure de gouverner seul.
Le Premier ministre Gabriel Attal a présenté sa démission, mais a été maintenu en poste pour le moment par Emmanuel Macron afin d'"assurer la stabilité du pays".
Arrivée en tête, la gauche a assuré lundi qu'elle proposerait "dans la semaine" un nom pour Matignon.
Malgré l'incertitude politique issue du scrutin, l'absence de majorité absolue est "un moindre mal pour les marchés actions", commente Dorian Raimond, directeur du trading d'Hilberg IS.
La situation de blocage que pourrait connaître l'Assemblée dans les mois qui viennent "rend peu probables" des "politiques clivantes", ce qui a tendance à "rassurer" les investisseurs, abonde Lionel Melka.
Mais l'agence de crédit S&P Global a averti que la note de la France - AA- depuis le mois de mai - pourrait encore être dégradée sans réduction du déficit.
Pour S&P, le scrutin "est susceptible de compliquer l'élaboration des politiques" et "crée une incertitude quant aux détails de la stratégie de politique économique et fiscale" de la France dans les prochains mois.
Le budget 2025, qui doit être élaboré d'ici le début de l'automne, "donnera une indication de la volonté du nouveau gouvernement de réduire les importants déficits budgétaires de la France et de se conformer aux règles budgétaires de l'UE", prévient-elle.
A rebours du CAC 40, le marché obligataire a montré des signes de détente, avec une baisse du taux d'intérêt de l'emprunt français à 10 ans par rapport à lundi matin (3,21%), suivant la même tendance que son équivalent allemand, la référence en Europe (2,55%).
Le luxe et les banques essoufflés
Les principaux groupes de luxe cotés au CAC 40 ont terminé en berne lundi. LVMH a perdu 2,89%, lestant l'ensemble de l'indice vedette parisien. De la même façon, Kering a laissé échapper 2,79%. Plus en forme, L'Oréal n'a perdu que 1,12%.
Comme les groupes de luxe, les banques du CAC 40 ont plongé en fin de séance et terminé dans le rouge. BNP Paribas a perdu 1,76%, Société Générale (-1,27%) et Crédit Agricol (-0,48%) ont suivi la même tendance.