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Des milliers de vols annulés en pleines vacances scolaires françaises, des centaines de milliers de passagers "dans le flou": malgré un accord de dernière minute avec un syndicat d'aiguilleurs du ciel français, le trafic aérien s'annonce extrêmement perturbé jeudi en France et par ricochet en Belgique et en Europe.
Plus de 2.000 vols en Europe ont été supprimés et 1.000 risquent de devoir se dérouter pour éviter l'espace aérien français, selon la principale association de compagnies aériennes du Vieux Continent, Airlines for Europe.
En Belgique, des vols à destination de Paris, Lyon, Toulouse, Nice et Marseille sont supprimés ce matin à l'aéroport de Zaventem (Brussels Airport). Des vols à destination ou à l'arrivée de la Corse, Rodez, Lourdes, Marseille, Bézier, Carcassonne, Perpignan ainsi que Bordeaux sont également annulés à l'aéroport de Bruxelles-Sud-Charleroi (BSCA).
Trois vols sur quatre seront supprimés au départ ou à l'arrivée de Paris-Orly, le deuxième aéroport français; 55% à Roissy-Charles-de-Gaulle, le premier; 65% à Marseille-Provence et 45% sur toutes les autres plateformes de France métropolitaine.
Ces annulations, d'une ampleur sans précédent "depuis une vingtaine d'années" selon le patron des aéroports parisiens Augustin de Romanet, ont été imposées par la Direction générale de l'aviation civile (DGAC) au vu du nombre de grévistes déclarés parmi les indispensables contrôleurs aériens.
Ryanair, dont le patron ne cesse de dénoncer les grèves françaises, a annulé à lui seul "plus de 300 vols" jeudi, Transavia 198 vols, tandis qu'Air France a prévenu que "des annulations importantes et des retards (étaient) à prévoir". La DGAC a conseillé aux passagers qui le peuvent de "reporter leur voyage".