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La fusée Ariane 6, dont le vol inaugural aura lieu mardi prochain, embarquera à son bord une expérience développée par des étudiants du Sint-Pieterscollege de Bruxelles et de l'Institut de la Vallée Bailly de Braine-l'Alleud, signale jeudi l'Agence spatiale européenne (ESA). Ce sont les premiers lycéens européens à mettre en orbite une charge utile à bord d'une fusée, souligne d'ailleurs l'ESA.
Ariane 6 embarquera à son bord de nombreuses missions, dont le projet Peregrinus. L'objectif de cette mission scientifique belge est de mesurer la corrélation entre le champ magnétique terrestre et l'intensité des rayons X durs et des rayons gamma mous.
En orbite autour de la Terre à une altitude de 580 km, Peregrinus fournira des données sur l'impact de l'activité solaire et les niveaux de rayonnement dans le champ magnétique terrestre, explique l'ESA. Selon l'agence, une meilleure compréhension dans ce domaine permettra d'évaluer les risques de radiation pour les astronautes sur la Lune ou en route vers Mars.
"Toutes les 10 secondes, nous recevrons un message contenant 10 secondes de données sur les radiations qui frappent notre détecteur (installé sur la fusée, NDLR) et sur le champ magnétique terrestre", développe Erik de Schrijver, professeur de sciences au collège Sint-Pieters de Jette et chef du projet Peregrinus.
L'expérience bénéficiera aussi des données brutes de positionnement fournies par le réseau de satellites et par Ariane 6. Cette transmission magnétique de données se poursuivra jusqu'à ce qu'elle soit interrompue par la rentrée de l'étage supérieur dans l'atmosphère. "Grâce à toutes ces informations, nous devrions obtenir une image intéressante des rayonnements de haute énergie qui frappent le champ magnétique terrestre", espère Erik De Schrijver.
D'après l'ESA, les étudiants belges sont les premiers lycéens européens à mettre en orbite une charge utile à bord d'une fusée.