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Bruno Barde, visé par des accusations d'agressions sexuelles dans une enquête du site d'investigation Mediapart, a été "dispensé" du poste de directeur du Festival du cinéma américain de Deauville, a indiqué jeudi le groupe Hopscotch qui chapeaute les activités de l'intéressé.
Outre le festival de Deauville, qui fête cette année ses 50 ans (6-15 septembre), M. Barde est également directeur du Festival international du film fantastique de Gérardmer et de celui du Film policier de Reims, dont les éditions 2024 ont déjà eu lieu.
Il est visé par des accusations de harcèlement et d'agressions sexuelles de sept collaboratrices entre 2014 et 2023, selon une enquête de Mediapart publiée mercredi soir.
"S'il est vrai que j'ai un tempérament latin, que je suis un esthète, qui a peut-être le compliment trop facile, je n'ai jamais fait de remarque à connotation sexuelle, ni eu le moindre geste ou incitation à caractère sexuel ou sexiste envers mes collaboratrices", se défend M. Barde, qui n'a pu être joint par l'AFP, auprès de Mediapart. "Et, si jamais certaines ont pu se sentir offensées, je les prie de m'en excuser sincèrement" ajoute-t-il encore.
Les témoignages anonymes publiés par Mediapart vont de remarques sexistes, à une main sous un t-shirt, ou encore à une proposition de bain avec massage.
Le groupe de communication Hopscotch a indiqué à l'AFP prendre "très au sérieux ces témoignages". Il chapeaute les activités de l'agence Public Système Cinéma qui gère l'organisation de festivals ainsi que des relations presse.
Bruno Barde, directeur général de Public Système Cinéma, "a été officiellement dispensé d'activité le temps de mener les investigations nécessaires", détaille Hopscotch, qui a décidé de "mandater un organisme indépendant afin de mettre en place un dispositif d'écoute et d'accompagnement des collaborateurs".